Les Fleurs du Mal, Le flambeau vivant, Baudelaire, poèmes, recueil poétique, Apollonie Sabatier, Spleen
La première des six sections, intitulée Spleen et idéal, est de loin la plus fournie, ne comptant pas moins de quatre-vingt-cinq poèmes. Elle constitue une forme d'exposition : c'est le constat du monde réel tel que le perçoit le poète. Baudelaire s'est inspiré de plusieurs muses pour écrire certains des poèmes de son recueil : principalement Jeanne Duval (XXII à XXXIX) qui inspira des poèmes pleins de sensualité, l'actrice Marie Daubrun (XLIX à LVIII) et la belle Apollonie Sabatier (XL à XLVIII), surnommée « La Présidente » et réputée rayonner par sa beauté, sa bonté et sa joie de vivre.
[...] Et si les cierges célèbrent la Mort, les yeux assurent la renaissance du poète comme le souligne l'antithèse de ce même vers : Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil. La gratitude et la soumission du poète Tout le poème est parcouru par la reconnaissance du poète envers cette sollicitude. Celui-ci ne cesse d'affirmer sa gratitude et sa soumission. - L'éloge des yeux de la femme aimée, ainsi que nous l'avons évoqué, est déjà une composante de l'expression de cette gratitude. [...]
[...] Si je n'étais pas accablé d'affaires et de lettres (c'est après- demain l'audience), je profiterais de cette occasion pour vous demander pardon de tant de folies et d'enfantillages Tous les vers compris entre la page 84 et la page 105 vous appartiennent.» Puis, le 30 août 1857, ils deviennent amants pour une nuit. Et le poète se désintéressera peu à peu de son ange plein de gaieté : Il y a quelques jours, tu étais une divinité, ce qui est si commode, ce qui est si beau, si inviolable. Te voilà femme maintenant Consacré à la belle salonnière, le XLIIIème poème de cette première section est le troisième du cycle qui lui est dédié. [...]
[...] Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Le flambeau vivant (XLIII). ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Recueil poétique de Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal fut publié à Paris en 1857. Il donna lieu à un procès le 20 août 1857 pour outrage à la morale religieuse ainsi qu'à la morale publique et aux bonnes mœurs Seule cette dernière persista et le poète fut condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes (qui seront publiés dans le Parnasse satyrique du 19ème siècle, à Bruxelles, en 1864, avant d'être repris avec d'autres pièces de circonstance dans Les Épaves). [...]
[...] Enfin, cette admiration s'illustre en particulier par le recours massif aux tournures hyperboliques : pleins de lumières (vers très-savant (vers tout piège et tout péché (vers Tout mon être (vers ou encore le final Astres dont nul soleil ne peut flétrir la flamme. L'impression ainsi créée est finalement que la femme est tout pour le poète. Conclusion Dédié à Appolonie Sabatier, ce sonnet est un hymne de la reconnaissance du poète à celle dont il espère qu'elle le mènera sur la voie du salut. [...]
[...] On le note en particulier dans le vers 5 : Me sauvant de tout piège et de tout péché grave. Le terme de péché renvoie à la Bible tandis que le participe présent sauvant fait alors écho à la rédemption offerte par Dieu. Pour poursuivre sur l'analogie biblique, on peut dire que le poète est une sorte de brebis égarée qui retrouve sa voie grâce à la figure féminine. Cela paraît d'autant plus probant qu'on trouve au vers 2 une référence à un Ange (un ange gardien qui semble avoir transmis à la femme son pouvoir. [...]
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