Il s'agit du poème XCIX, dans la deuxième sous-partie du recueil des "Fleurs du mal", "Les Tableaux parisiens". Ce recueil publié en 1857 par Charles Baudelaire fit scandale, entrainant la censure, un procès... Il s'agit d'un court poème en alexandrins, de 10 vers, qu'on peut donc envisager comme un seul dizain. Il s'inscrit dans l'ensemble des "Tableaux parisiens".
Le poème s'ouvre sur l'évocation du souvenir : « Je n'ai pas oublié », qui marque le refus de l'oubli d'un passé heureux, mais révolu, et par conséquent une certaine nostalgie. L'affirmation du « je », de la subjectivité du poète se fait d'entrée de jeu, puisque c'est le premier mot du poème. L'incise sépare le verbe de son COD, c'est-à-dire l'objet du souvenir, la maison, qui semble ainsi reléguée aux confins de la mémoire.
[...] -Vénus est la déesse de la beauté et de l'amour, un personnage habituel de la poésie lyrique, souvent invoquée par les poètes amoureux. Cette évocation de la mythologie pourrait ancrer le poème dans une tradition poétique classique, mais on se rend compte que ces déesses ne sont en fait que des statues: Pomone de platre on n'a même pas une statue en marbre, qui est une matière noble, mais en platre: c'est une statue de pacotille, qui fait redescendre l'image de la nymphe de son piédestal. [...]
[...] Introduction Il s'agit du poème 99, dans la deuxième sous-partie du recueil des Fleurs du mal, Les Tableaux parisiens Ce recueil publié en 1857 par Charles Baudelaire fit scandale, entrainant la censure, un procès . Il s'agit d'un court poème en alexandrins, de 10 vers, qu'on peut donc envisager comme un seul dizain. Il s'inscrit dans l'ensemble des Tableaux parisiens, mais ici, justement, il s'agit de l'évocation d'un cadre en dehors de la ville. Il a pour thème le souvenir d'un lieu heureux, à travers une description, d'abord de la maison en général, puis de l'extérieur de la maison, et enfin de son intérieur. [...]
[...] Conclusion C'est donc un poème assez énigmatique par son absence de titre, sa brièveté, l'absence de précision quant à l'autre personne qui constitue le nous Il s'en dégage une certaine mélancolie alors que le poète évoque cette maison où il a vécu, et qui semble paisible et sereine malgré sa pauvreté. Il est aussi révélateur de la poésie de Baudelaire dans cette brève évocation d'un lieu ordinaire. On remarque l'allusion aux codes de la poésie classique avec l'antiquité mais ils sont laissés de coté: ce qui intéresse le poète, c'est l'évocation de ce lieu ordinaire. [...]
[...] Au vers 5 on voit apparaître le sujet de la suite du poème, le soleil puisque le poète va décrire les actions du soleil dans la maison. On peut voir dans le choix du soleil un abandon de la mythologie grecque pour une vision panthéiste. Le cadre temporel, le soir peut apparaître paradoxal puisqu'il est associé au soleil. En fait, il va s'agir de l'évocation d'un coucher de soleil, tops romantique par excellence. Le soir est également une limite temporelle et on sait que Baudelaire aime le crépuscule. [...]
[...] Le mot gerbe désigne habituellement un bouquet de fleurs ou de blé, mais il peut aussi décrire la trajectoire des rayons du soleil, comme c'est le cas ici. Avec brillait et semblait on note l'emploi de l'imparfait, qui est le temps de la description: on a l'impression d'un temps figé, comme un arrêt sur image. Au vers le soleil est comparé à une ouverture dans le ciel, un grand oeil ouvert (qui s'oppose d'ailleurs à la petite maison), comme si le soleil regardait les hommes d'en haut, et cette idée est d'ailleurs confirmée au vers suivant, avec contempler On note le double sens de l'adjectif curieux qui qualifie le ciel: -au sens ancien d'étrange -au sens moderne du mot, c'est à dire qui montre de la curiosité. [...]
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