Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, Spleen et Idéal, héros du Pinde, Bénédiction, poème, Poëte, Instabilité psychologique, le beau, La Mort des Artistes
Charles Baudelaire, auteur contemporain de Flaubert, Hugo ou encore Verlaine, écrit le recueil de poèmes les Fleurs du Mal en 1857 dans lequel il livre les conditions d'existences du poète dans la société de l'époque. Il exprime en effet, au travers de l'ensemble de son œuvre, ce que peuvent être des notions philosophiques, spirituelles et même charnelles, telles que la "Grandeur", la "Misère" et l'"Idéal", pour l'homme et le poète du XIXe siècle.
[...] Dans « Bénédiction le poète désire s'élever. Physiquement, dans un premier temps : le Ciel, où son œil voit un trône splendide,/Le Poëte serein lève ses bras (V53-54). La relation avec le divin y est d'ailleurs est omniprésente et il y a de nombreuses références à la passion : s'enivre en chantant du chemin de la croix ; /Et l'esprit qui le suit dans son pèlerinage » (« Bénédiction » I V26-27). Puis, spirituellement ensuite : toi bien loin de ces miasmes morbides ; /Va te purifier dans l'air supérieur, » III V1-2). [...]
[...] C'est un élu, capable de lire dans la nature et les éléments de la vie, de sortir le beau du laid. CONCLUSION Nous avons montré que dans cette section [composée des poèmes I à XXIII de Spleen et Idéal] du recueil les Fleurs du Mal, l'image donnée par le poète lui-même, était celle d'un homme déchiré par sa double position [cela en raison de son désir d'élévation, d'une part, et d'autre part son attirance vers le la lutte, le combat pour y résister, l'opposition entre les deux], d'un homme devenu instable, mal à l'aise au fond de lui [à cause de la souffrance et de la tristesse endurées durant ses jeunes années et la descente vers le spleen qui est alors son seul réconfort]. [...]
[...] I Désir d'élévation et tentation de la chute Dans Spleen et Idéal, Charles Baudelaire nous dresse le portrait d'un homme controversé, bouleversé et tiraillé entre le ciel et l'enfer. Il y décrit avec autant de patience que de cruauté, la double position de son être déchiré. Car, il ne fait aucun doute que celui-ci cherche à s'élever spirituellement. Il souhaite, en effet, acquérir cet idéal caractérisé par l'amour passionnel, la quête de l'infini, la recherche de la divinité et de la spiritualité, la beauté et l'inspiration. [...]
[...] Cette souffrance est d'ailleurs un principe d'élection, elle est indissociable de la poésie, car, elle est à l'origine de la création littéraire et artistique, comme on peut s'en apercevoir une nouvelle fois dans « Bénédiction Une source de ce mal-être profond provient essentiellement du rejet que l'auteur subit de la part de l'être aimé : femme va criant sur les places publiques (V37). Les manifestations d'amour que le poète lui porte la font rire. Elle considère cela comme étant de simples farces. Baudelaire est donc condamné à souffrir tel un martyr, même les plus belles choses lui semblent sans intérêt. Pourtant il accepte cela. Dans les poèmes à la beauté » (XXI) et la beauté » (XVII), celle-ci y est à la fois sorcière et divine. Elle y est personnifiée comme un despote auquel le poète est soumis, il est comme envoûté. [...]
[...] /Dans le pain et le vin destinés à sa bouche/Ils mêlent de la cendre avec d'impurs crachats ; /Avec hypocrisie ils jettent ce qu'il touche,/Et s'accusent d'avoir mis leurs pieds dans ses (V29- 36.) Et aussi, dès la naissance, sa mère le reniant alors qu'il n'est qu'un simple bébé. La jeunesse du poète est donc très difficile, il est seul contre tous. On imagine donc facilement que ce terrain mental et moral, jeune et extrêmement fragilisé, soit propice à la culture de nombreux traumatismes. Cette tristesse durant ses jeunes années se poursuit ensuite plus tard dans sa vie en se transformant en souffrance. [...]
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