Tableaux parisiens, Baudelaire, Charles Baudelaire, mélancolie, évocation du cygne, Les Fleurs du Mal, poésie, exil, xixe siècle, allégorie du cygne
Né en 1821, Baudelaire est un poète et critique d'art du 19eme siècle. En 1857, il publie son oeuvre majeure : "Les fleurs du Mal", qui sera condamnée pour "outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs". C'est dans ce recueil que se trouve notre poème. Baudelaire vit dans un Paris en pleine métamorphose. C'est l'occasion pour lui de peindre la boue de la ville et l'or de l'imaginaire poétique qui la transforme dans les "Tableaux parisiens", la section ajoutée aux Fleurs du Mal lors de la seconde édition en 1861. De cette section est issu le poème intitulé "Le cygne". Ce poème, dédié à Victor Hugo, exilé car opposé à Napoléon III, semble s'adresser ainsi à tous les exilés.
[...] Ainsi, le cygne manque alors d'eau, et on se rend compte qu'il n'est pas à sa place dans cet habitat, ce n'est pas son habitat naturel, tout comme Baudelaire ne se sent pas à sa place dans le nouveaux Paris. De plus, on en déduit que n'ayant plus d'eau dans laquelle se refléter, il utilise le cygne pour se représenter et garder une présence tout au long du poème Ainsi, il utilise ainsi le cygne comme une allégorie de l'exil, plus précisément de son propre exil. [...]
[...] Lecture du texte On peut alors se demander de quoi le cygne est-il l'allégorie dans le contexte des Tableaux parisiens ? Je vais tenter de démontrer que ce poème est avant tout l'expression de la mélancolie provoquée par la disparition du Paris ancien. La première partie est composé de 7 quatrains d'alexandrins. Le poème est composé de la façon suivante : un premier quatrain dans lequel Baudelaire évoque et s'adresse à Andromaque, puis l'évocation de Paris en chantier dans les second et troisième quatrains, sur quoi il médite. [...]
[...] Pour finir, Baudelaire ne se sent plus à sa place dans ce nouveau Paris. En effet, il évoque source d'eau réduite au vers 11 : « l'eau des flaques ». La description d'une ménagerie disparue, dans un Paris confus, prépare l'évocation du cygne. Le cygne apparaît au premier vers du cinquième quatrain. A travers le cygne Baudelaire exprime sa mélancolie. Le langage et les tournures classiques de la mélancolie lui semblent épuisés, il l'accentue en les contournant et en l'exprimant à travers l'oiseau. [...]
[...] La première est en réalité une traduction presque littérale de Virgile, contemporain d'Ovide qui reprend une partie de L'Iliade et publie L'Enéide dans lequel il raconte l'histoire d'Enée, un héros Troyens. En évoquant tous ces auteurs, Baudelaire crée une chaîne presque chronologique. Il place Hugo au début puis Racine avant d'évoquer Ovide et Homère. Ainsi, Baudelaire se voit comme un héritier de ces auteurs. De plus, tous ces poètes sont soit exilés soit auteur d'un personnage exilé comme Andromaque et Virgile. Baudelaire ne se sentant plus à sa place à Paris, va se placer en exile volontaire. [...]
[...] Ainsi, Baudelaire évoque son indignation face au changement de Paris et sa nostalgie du vieux Paris. La mélancolie naît du bouleversement de Paris : lieu que le poète n'a pas quitté, mais lieu d'exil cependant. Dans les seconds et troisièmes quatrains, le Paris ancien réapparaît, mais dans la mémoire seulement. Néanmoins, on remarque l'utilisation de la négation lorsque le vieux Paris est évoqué : « n'est plus » au vers 7. Baudelaire décrit un Paris sale, bientôt noyé dans le vacarme de la voirie matinale : « sombre ouragan . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture