Les fleurs bleues, Raymond Queneau, extrait, chapitre, incipit
La constitution du cadre de l'intrigue : Ancrage temporel donné dès la 1re ligne comme pour s'inscrire dans un récapitulatif historique. Encrage dans le Moyen-âge sous le règne de St-Louis, mais encrage de sa présentation, même le 25 septembre. Encrage spatial demeurant vague, général. La mention de l'équipage du Duc d'auge (l.39) tendrait à confirmer une certaine continuité géographique. Situe le personnage en hauteur (l.3). Encrage dans un lieu privé son château ce qui confirme l'encrage temporel. Encrage spatial -> Références géographique (l.9, 10), ce qui dessine un paysage commun non identifié, mais introduisant les 2 notions d'horizon vaste et la rivière introduit la thématique de l'eau. On constate donc qu'un minimum d'informations est donné pour situer l'action et s'ajoute l'énumération de noms de peuples (l.8, 11, 17, 18). Malgré tout, on notera un principe d'opposition, les Gaulois, Romain faisant référence au 1er siècle, les Huns, les Tartares au haut Moyen-âge avec les invasions.
[...] Dynamisme du personnage, contradiction avec les qualités d'observation. Le Duc d'Auge est constitué en stéréotype du petit señor abusif et violent. Conclusion de paragraphe : Constituions d'un personnage qui présente deux visages différents (dichotomiques) créant chez le récepteur une sensation bien suivie d'une réception négative. L'énonciation des personnages secondaires : 1re partie de l'extrait consacrée au Duc d'Auge jusqu'à la ligne 33. Les figurants sont nombreux, mais perçus de loin sans interaction dans l'intrigue. Ce n'est que dans la 2e partie que l'entourage se précise. [...]
[...] Le récit semble s'engager traditionnellement selon une expression soutenue (l.6, 9). Les temps classiques du roman sont présents : imparfait valeur d'arrière- plan, passé simple valeur de 1er plan. Malgré l'encrage temporel, le vocabulaire moyenâgeux n'est pas présent, mais la langue semble soutenue [...]
[...] Le Duc d'Auge est le personnage principal. Problématique : Comment cet extrait assume-t-il les fonctions classiques de l'incipit tout en les renouvelant ? 2 axes : I/La fonction d'informations classique. II/Le jeu sur la fonction de séduction du lecteur. I/La fonction d'informations classique. La constitution du cadre de l'intrigue : Ancrage temporel donné dès la 1re ligne comme pour s'inscrire dans un récapitulatif historique. Encrage dans le Moyen-âge sous le règne de St-Louis, mais encrage de sa présentation, même le 25 septembre. [...]
[...] Les indices mis en place par l'incipit se nuancent au fur et à mesure. Conclusion de partie : L'intérêt du lecteur est sollicité par cet incipit, mais finalement plus sollicité par le travail sur la langue que par la mise en place de l'intrigue passant presque au second plan. Conclusion générale : Il assume et exploite les fonctions de l'incipit (information et séduction), mais il le fait de façons trop nettes pour que ce ne soit pas suspect et de nombreux indices viennent suggérer des attentes complémentaires si bien que le lecteur ne sait plus à quoi s'en tenir. [...]
[...] Le déterminant indéfini pluriel (l.35) semble sous-entendre un monde domestique assez important. Curieusement, seul 2 sortent de l'anonymat : le page Mouscaillot et celui du cheval (l.42) ce qui fait référence à la culture grecque. Conclusion de partie : La fonction de présentation de l'incipit se développe permettant au lecteur de situer le personnage principal dans son cadre spatio-temporel, mais des informations secondaires nuancent, contredisent l'information principale donnée, créant un effet de surprise, d'incertitude pour le lecteur. II/Le jeu sur la fonction de séduction du lecteur. [...]
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