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Les Fleurs du mal est l'œuvre de toute une vie. Ce recueil contient la quasi-totalité de la production versifiée de Baudelaire. Il a écrit un autre recueil Le Spleen de Paris (poèmes en prose). On l'appelle souvent Les petits poèmes en prose.
En 1855, Baudelaire fait paraître dans le journal La revue de deux mondes, des poèmes, une sorte d'ébauche des Fleurs du mal. Au XIXe siècle il y avait un lien très étroit entre la presse et la lecture. Il y a même énormément de romans sortis sous forme de feuilletons. C'était courant et facile de sortir des textes par la presse.
En 1857, sortie du premier recueil Les Fleurs du mal à l'origine composé de 5 sections et de 100 poèmes. Ce recueil fait immédiatement scandale. La critique des œuvres littéraires a beaucoup de poids et les journaux vont se déchaîner contre ce recueil.
[...] Spleen c'est : -L'Ennui, accablement face à l'insuffisance de notre être, notre condition naturelle, l'accablement face au mal. -Le rejet, le dégoût de l'existence. -La faiblesse, la nostalgie, l'angoisse, la déception, la solitude. « Spleen » est un mot qui existait en anglais, Baudelaire l'a utilisé dans son œuvre, il l'a choisi. Ce n'est pas un hasard, il est très accroché aux sonorités : c'est un mot monotone, qui traîne, c'est un mot moue. On sent, on entend la boue dans le mot « spleen ». [...]
[...] Dans les autres (sauf « mort ») on peut voir les conséquences du spleen ou comment le vaincre (« le vin »). La section « révolte » empreint de la religion. La section « mort » est un itinéraire. Dans spleen et idéal le premier poème « Bénédiction » parle de la naissance de Baudelaire. Le tout dernier poème « Le voyage ». Il veut qu'on reconnaisse qu'il y a un début et une fin. C'est un parcours tragique. En 1868, la troisième édition, posthume (après la mort) sort. [...]
[...] On rapporte directement avec un terme poétique : florilège. Mais dans le titre, les fleurs viennent du mal. Le mal c'est la religion, le Diable, la morale (contraire au bien), la misère, la souffrance, la laideur, la maladie, la mort. On voit donc le message de Baudelaire, il va parler de sujets différents. « plonger au fond du gouffre » il va prendre des sujets antipoétiques et en faire de la poésie. La laideur va devenir un objet poétique. La boue, la noirceur, le péché, ce qui ramène à la terre. [...]
[...] Le poète est un déchiffreur. Il utilise les figures de style : les métaphores, personnifications, allégories. Le poète est un créateur qui perçoit une autre réalité, autre que la réalité commune, et est capable de retranscrire cette autre réalité grâce aux mots. Il transforme les choses en langage. L'idée dans l'étymologie est la même que dans le mot poésie vient du grec qui signifie créer. Un monde créé qui permet à Baudelaire de transformer la boue en or. [...]
[...] Le second sens est plus mythique, spirituel. Les alchimistes pensent qu'il y a une correspondance entre les éléments de l'univers et veulent découvrir cette relation qui permettrait de découvrir un savoir. La religion chrétienne se méfie de cette quête. L'ésotérisme, ce sont des connaissances qui ne sont pas pour tout le monde, réservées aux initiés. Les alchimistes pensent que c'est réservé aux initiés capables de comprendre un langage énigmatique, un code. L'objectif des alchimistes est de rechercher l'élixir de longue vie = être immortel. [...]
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