Les Fleurs du Mal, Les aveugles, Charles Baudelaire, champ lexical du regard, Tableaux parisiens, mysticisme, monde invisible, description physique, obscurité
Publié d'abord dans la revue L'artiste en 1860, le poème "Les aveugles" entre ensuite dans le deuxième recueil des Fleurs du Mal en 1861 dans une nouvelle section qui s'appelle "Tableaux parisiens" à côté d'autres poèmes sur la ville comme "La ligne" ou "Les petites vieilles". Ce poème présente une description à la fois réaliste et fantastique des aveugles.
[...] Ainsi on peut se demander : en quoi ce poème est-il étonnant puisque Baudelaire représente des êtres qui ne voient pas, mais qui sont pourtant pour lui des voyants ? Une description physique des personnages Dans le premier quatrain, Baudelaire présente physiquement les aveugles. V1 : il nous demande a nous, lecteurs de regarder des gens qui ne voient pas. V1 : contempler = verbe appartenant au registre poétique, quand on contemple on se perd dans la chose que l'on regarde. [...]
[...] V7-8 : opposition entre le bas et le haut : on se rend compte que ce ne sont pas les aveugles qui sont privés de vue, mais le commun des mortels. Dans le tercet il y a une opposition entre les aveugles et le reste de l'humanité plus marquée. V9 : comme les bohémiens du poème XIII, ils sont des voyageurs, mais ce n'est pas une errance ni un vagabondage, car la direction est prévue. On voyage dans le noir = noir illimité = périphrase qui veut dire l'inconnu . V10 : on passe de l'absence de vue à l'absence de parole. [...]
[...] L'âme est immatérielle et philosophique, alors que dans le 2e hémistiche on est face au contraire. V1 : ils sont vraiment affreux : on ne sait pas de qui il parle, côté mystère. Le titre est un antécédent de ils . V2 : la comparaison aux mannequins les éloigne du genre humain, les déshumanise. V2 : vaguement ridicules : vaguement atténue ridicule, c'est une nuance étrange que l'on ne comprend pas et qui nous interpelle. V3 : affreux V1 et terribles V3 : épithètes détachées de ils : cela met en relief leurs caractéristiques. [...]
[...] V4 : verbe au participe présent dardant : eux savent des choses que nous ne savons pas. Ils ont une vision particulière qui nous échappe, à nous êtres communs. V4 : tenebreux : accentue le fait qu'ils sont dans l'obscurité, mais cette obscurité est pour eux, lumineuse. Champ lexical du regard Dans la 2e strophe, on peut observer un zoom sur leur visage, et plus particulièrement sur leurs yeux. Champ lexical du regard : yeux, regardaient, voit. On rentre aussi un peu dans une partie divine/mystique : V5 : d'où la divine étincelle est partie : cela montre qu'ils sont maudits. [...]
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