Gustave Flaubert, grand écrivain du 19ème siècle, semble évoluer dans le romantisme (La Tentation de saint Antoine) et le réalisme (Madame Bovary). Ses romans sont peu nombreux, mais riches d'un travail de recherches scientifiques, historiques, d'observation, mené jusqu'au bout.
C'est à un extrait de Salammbô que nous allons nous intéresser. Illustrant le récit de la vie de la jeune héroïne, ce passage décrit le sort tragique d'une armée de mercenaires révoltés contre leur employeur, la ville de Carthage. Il est important de noter la singularité des différents personnages, images de la mort ou du pouvoir, avant de s'intéresser à l'atmosphère imprégnant l'évènement relaté, vraiment saisissante (...)
[...] Un dernier personnage est mentionné, le Carthaginois, pour qui le désastre devait apparaître exactement comme un tableau, vu du haut du précipice . L'ambiance figée est rompue par l'arrivée des chacals qui animent une dernière fois le tableau avant le retour à l'immobilité éternelle. Comme le caractère impassible des lions, comme le thème de la mort, qui font déjà de ce tableau une nature morte, l'ambiance particulière confond et fige le tout en une ultime image, qui satisfait le Carthaginois assistant à la scène. [...]
[...] C'est à un extrait de Salammbô que nous allons nous intéresser. Illustrant le récit de la vie de la jeune héroïne, ce passage décrit le sort tragique d'une armée de mercenaires révoltés contre leur employeur, la ville de Carthage. Il est important de noter la singularité des différents personnages, images de la mort ou du pouvoir, avant de s'intéresser à l'atmosphère imprégnant l'évènement relaté, vraiment saisissante. I - La mort au centre du texte. A la lecture de ce passage, on est premièrement frappé par l'omniprésence de la mort, qui est le sort réservé à ces milliers de mercenaires. [...]
[...] Mais on ne le perçoit pas comme un spectacle rouge de sang, mais au contraire sec, achevé, froid. Mais quelque chose de plus vague qu'un spectre se lève. Cette phrase ne commence pas par soudain ou tout à coup Au contraire elle débute par une longue proposition circonstancielle de lieu, encore une fois qui décrit le désastre, ce qui annonce bien que cette lueur de vie est éphémère, et qu'il est presque inutile d'y faire attention. C'est uniquement là qu'est mentionné le mot homme comme pour rendre au mercenaire son prétendu titre de gloire et de pouvoir, avant que le lion ne le renverse d'un seul coup de patte. [...]
[...] Ils sont immobiles, silencieux, on les oublierait presque. Ils sommeillent paisiblement, roulés en boule comme le seraient des chats. Mais lorsqu'un homme parvient à se redresser, au prix d'un ultime effort lui-même déjà fatal, un lion se lève. Solennellement, ou avec lassitude, il marche vers sa proie, découpant avec sa forme monstrueuse une ombre noire Il est d'ailleurs écrit un des lions pour montrer que beaucoup sont sans doute trop fatigués ou bien indifférents. C'est lorsque sans effort il met le survivant à terre, qu'il dévore avec lenteur la chair de l'homme, qu'il pousse un effrayant rugissement, que nous voyons ses traits monstrueux. [...]
[...] Ils ne craignent personne. Il marche lentement mais sûrement vers le survivant, certain de ce qui va se passer. Et quand le lion rugit longuement, les échos se perdent dans la solitude Les lions règnent en maîtres, les hommes ne sont que nourriture. Ici les lions sont les rois. Majestueux mais effrayants, ils paraissent invulnérables, sûrs d'eux et capables de tous les crimes pour satisfaire leurs besoins. Ce sont des rois. Ces deux types de personnages ne constituent pas tout l'intérêt du texte car il est aussi imprégné d'une ambiance très particulière III - Une ambiance figée. [...]
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