Exposé de Littérature consacré aux comices dans Madame Bovary.
[...] Léon à quitté Yonville pour poursuivre ses études, et Emma a de nouveau sombrée dans la mélancolie, ce qui préoccupe Charles. Elle a récemment alors fait la rencontre de Rodolphe Boulanger, châtelain de la Huchette, lors d'une intervention de son mari. Flaubert débute le chapitre par l'exclamation Ils arrivèrent, en effet, ces fameux Comices ! Il écrit aussi dans sa correspondance à Louise Colet, Ce matin, j'ai été à un comice agricole, dont j'en suis revenu mort de fatigue et d'ennui. J'avais besoin de voir une de ces ineptes cérémonies rustiques pour ma Bovary, dans la deuxième partie. [...]
[...] En plus de tout cela, il n'avoue jamais ses erreurs, et tente de se justifier et mêle de se glorifier Rassurez-vous ou les pompes sont pleines L'article d'Homais au Fanal de Rouen Flaubert écrit dans sa correspondance à Louise Colet : et à la fin (tout terminé) un article de journal fait par mon pharmacien, qui rend compte de la fête en bon style philosophique, poétique et progressif En effet, le pharmacien écrit un article dithyrambique au Fanal de Rouen, dont il est le correspondant. On devine, dans les termes de Flaubert, le ton ironique de la description de l'article. [...]
[...] Le parallélisme montre le rapprochement inévitable, Et il saisit sa main ; elle ne la retira pas Sa séduction passe par la flatterie, afin de mieux toucher Emma de sa sensibilité, Vous êtes bonne que je vous voie, que je vous contemple ! Rodolphe affirme quelque chose dont il n'est pas sûr, mais qui ne lui laisse le choix que de le repousser totalement, ce qu'elle ne veut pas. Rodolphe fait sa déclaration comme si il répétait ce qu'elle pensait, évitant ainsi tout risque d'être repoussé. Nous même ne sommes pas sûrs des sentiments d'Emma, elle non plus : Oh ! Merci ! [ ] vous comprenez que je suis à vous ! [...]
[...] La discussion d'Emma et Rodolphe semble compromise d'avance. Elle ne cesse d'être interrompue, par l'arrivée de Lheureux, que Rodolphe évite en forçant le pas, par un grand échafaudage de chaises qu'un homme portait derrière eux par le coup de canon des hommes de Binet, puis, enfin, par le discours de Lieuvain qui ne cesse de venir s'intercaler entre deux paroles de Rodolphe. L'agencement du discours du conseiller et de celui de Rodolphe n'est pas régulier. Un petit dialogue s'instaure entre Emma et Rodolphe mais est interrompu par le narrateur, ou bien le dialogue alterne avec le discours au style direct du conseiller, ou bien encore, se succèdent une réplique, et un court extrait du discours, régulièrement sur quelques lignes. [...]
[...] Pendant ce dialogue Rodolphe essaye par tous les moyens de séduire Emma et pour cela, il tente de se faire complimenter par elle : Oh ! vous vous calomniez, dit Emma Une autre technique utilisée par Rodolphe est d'émettre un éloge des passions pour tenter de séduire Emma: Les passions les plus pures, les jouissances les plus furieuses, et l'on se jette ainsi dans toutes sortes de fantaisies, de folies Il se lance aussi à débattre sur le bonheur : Triste distraction, car on n'y trouve pas le bonheur Par la suite, la reprise du discours de Rodolphe fait penser à une tirade de théâtre: Il se rencontre un jour . [...]
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