L'épisode de l'excursion des deux amants apparaît comme étant une parenthèse dans l'oeuvre et dans le contexte historique. Flaubert, en se focalisant uniquement sur ses personnages, exclut l'histoire et fige le temps de la fiction du même coup. Le temps semble être étiré, on a l'impression que cette escapade dure beaucoup plus longtemps qu'en réalité (...)
[...] Enfin, on observera en quoi cet extrait s'inscrit plus largement dans une esthétique du désenchantement. I L'histoire publique contre l'histoire privée. Une entrée dans le hors temps. L'épisode de l'excursion des deux amants apparaît comme étant une parenthèse dans l'œuvre et dans le contexte historique. Flaubert, en se focalisant uniquement sur ses personnages, exclu l'histoire et fige le temps de la fiction du même coup. Le temps semble être étiré, on a l'impression que cette escapade sure beaucoup plus longtemps qu'en réalité. [...]
[...] Elles lui servent à découvrir le monde autour de lui et évidemment, à contempler Rosanette. Le lecteur a l'impression que cet amour a changé la perception des choses du personnage et qu'il revient aux origines, grâce à la nature environnante. Ce couple n'aurait pas vécu les mêmes choses s'il était resté à la capitale. Rosanette devient celle qui tente, qui amène à profiter de tous les plaisirs de la vie. La passion que Frédéric éprouvait pour Mme Arnoux la poussait dans des entreprises hardies, Rosanette représente au contraire la facilité. [...]
[...] L'éducation sentimentale Flaubert Extrait commenté : la voyage à Fontainebleau de Frédéric et de Rosanette Edition de référence : Folio Intro : Avec la deuxième version de l'Education sentimentale, publiée en 1869, Flaubert nous livre un véritable témoignage sur la jeunesse des années 1840, en mettant en scène ses illusions et ses échecs. Cet auteur appartient à une génération charnière, déchirée entre un romantisme incurable, qui agonise en même temps que la révolution de 1848, et le désir de libérer la littérature du culte du moi L'éducation sentimentale est donc un mélange du genre réaliste et du genre naturaliste, bien que Flaubert se distinguait de ces écoles. [...]
[...] C'est une description d'une tablée campagnarde qui s'oppose complètement aux tableaux des diners mondains de Paris. Rosanette, quant à elle, représente dans ce passage la tentation de l'inertie. Frédéric, témoin passif, ne participe pas aux évènements tout comme Flaubert, car on sait que l'écrivain avait manqué ces fameuses journées de juin. C'est pourquoi il choisit de mettre l'histoire en cause en la mettant à distance et en recréant un monde aux couleurs romantiques. L'histoire comme toile de fond L'éducation sentimentale a fait passer Flaubert pour un historien du 19ème pourtant l'entrée dans l'histoire dans le roman apparaît plus comme un prétexte à la fiction et permet à l'auteur, sous couvert du réalisme, de prendre plus de libertés. [...]
[...] N'ayant pas pu faire de Mme Arnoux sa maitresse, Frédéric part avec Rosanette et bien que cet amour semble être sans nuages, on peut le considérer comme artificiel. Rosanette ne fera qu'un temps et finira par ne plus plaire à Frédéric. La nouveauté et la beauté qu'elle incarne disparaitront ne donnant que plus de force à la distinction de Mme Arnoux. Malgré tout, Rosanette est la femme qui aime Frédéric, ce qui rendra la trahison de ce dernier encore plus forte La fin de l'illusion Dans les romans d'action, le temps est un obstacle ou un instrument. [...]
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