Commentaire composé de l'extrait suivant de Madame Bovary: "La foule stationnait contre le mur... leurs gants jaunes." (p. 339-341, chap 15 deuxième partie de l'édition de poche.)
[...] Belghith Le 03/04/2008 Ibtihel n°20501461 Flaubert, Madame Bovary commentaire de la page 339 à 341. C'est par sa déception du romantisme et l'ennui d'ailleurs que Flaubert décide d'écrire Madame Bovary, titre apportant une certaine distance entre le personnage qui l'incarne et l'auteur lui même. L'extrait que nous allons étudier traite d'une soirée à l'opéra du théâtre des Arts de Rouen auquel vont assister Ms et Mme Bovary. Emma commence à peine à se remettre de sa liaison malheureuse avec Rodolphe et cette sortie pourrait sonner comme un nouveau départ pour le couple. [...]
[...] En effet, ici on décèle le point de vue du narrateur qui est beaucoup plus critique, d'une part à travers sa propre vision de l'opéra et d'autre part à travers sa vision d'Emma elle même. On voit à travers Mme Bovary une vision merveilleuse de l'opéra comme nous l'avons dit précédemment. Le narrateur qui est dans notre extrait l'auteur lui même, nous montre un lieu bondé de gens: la foule stationnait contre les murs aux odeurs désagréables: un courant d'air glacial qui sentait le suif, le cuir et l'huile Le cadre paraît déjà plus réaliste que celui où est emporté Emma. [...]
[...] En plus de critiquer la foule, Flaubert se moque aussi de Mme Bovary à travers la description qu'il fait d'elle et de sa vision. En effet, il décrit madame Bovary comme une personne pour le moins influençable,d'une part par son attache au monde romanesque et d'autre part en tentant de faire bonne figure: peur de paraître ridicule . Elle essaye de paraître et non d'être, elle vit dans un semblant et non dans le réel. C'est essentiellement ce que cherche à critiquer Flaubert dans le romantisme et dans la société bourgeoise du XIX ème siècle. [...]
[...] Ensuite, nous avons une fascination du coeur par le romantisme d'Emma tout d'abord de par la pièce que son mari l'emmène voir: Lucie de Lammermoor de Donizetti. Ce spectacle est un opéra Italien du XIX ème siècle joué en Italie par des italiens, ce qui nous amène immédiatement vers un paysage exotique sortant directement des écrits romantiques. La fascination se perçoit aussi à travers l'excitation d'Emma: Un battement de coeur la prit dès le vestibule Il y a la une sorte de transcendance qui s'empare de la jeune femme, reflet de l'accomplissement de son rêve. [...]
[...] Flaubert nous a bien fait comprendre que quelque part, Rouen vaut Constantinople. C'est encore une fois un style qui relève du cliché. L'intérêt de cette scène repose avant tout sur la vison que nous montre Flaubert sur la nouvelle facette d'Emma. Nous découvrons alors une Mme Bovary bivalente; à la fois grande duchesse et petite fille candide, passionnée et fragile. Nous retiendrons de Flaubert le style particulier avec lequel il nous amène à nous intéresser au rien Il a un point de vue réaliste certes, mais on peut plutôt aborder le terme réaliste subjectif dans son cas . [...]
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