Dans "Fin de partie" de Samuel Beckett, pièce écrite en langue française et représentée pour la première fois à Londres en 1957, la scène qui voit Hamm et Clov s'agiter à cause d'une puce est typique de l'esthétique du dérisoire prônée par le dramaturge dans son œuvre – les actants n'échangeant la plupart du temps sur scène que des propos sans importance. Quel intérêt particulier présente cette scène ?
Durant la seconde moitié du XXe siècle, Beckett n'est pas le seul dramaturge du « nouveau théâtre » à ménager de très nombreuses didascalies entre ou à l'intérieur même des répliques de ses actants. Quel intérêt particulier présente le texte didascalique dans "Fin de partie" ?
[...] Question sur l'oeuvre de Samuel Beckett Questions : 1. Dans Fin de partie de Samuel Beckett, quel intérêt présente la scène centrée sur la puce ? points) 2. Dans la pièce de Beckett, quel intérêt présentent les didascalies ? (12 points) Corrigé de la question 1 Plan : Introduction. Partie I : La ruine de la signification. [...]
[...] Dans Fin de partie de Samuel Beckett, pièce écrite en langue française et représentée pour la première fois à Londres en 1957, la scène qui voit Hamm et Clov s'agiter à cause d'une puce est typique de l'esthétique du dérisoire prônée par le dramaturge dans son œuvre les actants n'échangeant la plupart du temps sur scène que des propos sans importance. Mais quel intérêt particulier présente cette scène ? L'apparition de la puce dans Fin de partie (elle se loge à l'intérieur du pantalon de Clov et provoque à ce dernier des démangeaisons) ne se fait pas à n'importe quel moment. Loin d'être gratuite, elle est au contraire ménagée par Beckett afin de renouveler le brouillage du sens qui était déjà à l'œuvre dès le début de la pièce. [...]
[...] 47) La pantomime de Clov (il est en train de se gratter et de gigoter dans tous les sens) qui débute à ce stade du discours de Hamm possède évidemment une visée implicite : il s'agit pour Beckett de faire dévier l'attention des spectateurs et de faire en sorte qu'ils se préoccupent désormais beaucoup plus de la gestuelle de Clov que des interrogations fumeuses de Hamm ou comment une pantomime occulte une spéculation d'ordre intellectuel, et comment de simples mouvements parasitent le sens qu'un actant sur scène tente de donner à l'existence l'intelligence revenue sur terre évoquée par Hamm faisant naturellement penser au retour du Christ sur Terre lors de la parousie). Le discours de Hamm prend d'ailleurs fin brusquement une fois que Clov avoue à haute voix qu'il est tourmenté par une puce l'attention des deux actants n'étant dès lors monopolisée que par la manière dont ils vont s'y prendre afin de la faire périr. On ajoutera que juste avant l'apparition de la puce toute signification avait déjà été remise en question par Clov Signifier ? Nous signifier ! [...]
[...] Mais quel intérêt particulier présente le texte didascalique dans Fin de partie ? Dans sa pièce, Beckett remet en cause le langage dans des proportions sans doute beaucoup plus importantes qu'il ne l'avait fait dans En attendant Godot, où pourtant les répliques échangées par les actants se réclamaient déjà par leur vacuité ou leur caractère anodin et trivial. Dans Fin de partie cette remise en cause du langage va donc plus loin et c'est en partie par l'intermédiaire des didascalies que le lecteur peut en prendre la mesure. [...]
[...] La scène de Fin de partie centrée sur la puce illustre cette constatation : l'envolée de Hamm visant à donner du sens à l'univers est très rapidement interrompue par l'intrusion soudaine de la puce dans l'espace scénique ; et, aux côtés de cette ruine du sens par l'infiniment petit, Beckett poursuit sa réécriture du comique farcesque qui ne cessera ensuite d'être présent jusqu'à la fin de la pièce. Corrigé de la question 2 Plan : Introduction. Partie I : Comment les didascalies expriment la crise du langage? Partie II : Leur rôle suggestif. [...]
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