Beaumarchais, "Le Mariage de Figaro", Acte II scènes 16 à 18

Résumé du document

Commentaire composé réalisé en Première sur l'oeuvre Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Plan en trois parties avec introduction, conclusion et élargissement vers d'autres oeuvres ainsi qu'une présentation de l'oeuvre et de l'auteur inclus.

Extraits

[...] Les abus qui concernent les femmes sont donc dénoncés par Beaumarchais, ce qui attribue à la pièce un autre élément révolutionnaire. La situation des deux personnages, Suzanne et la comtesse, l'une souhaitant être respectée, l'autre dominée et tyrannisée, permet donc à Beaumarchais de dénoncer les abus qui touchent les femmes au XVIIIème siècle. Ces scènes extraites de l'œuvre de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, présentent les caractéristiques de la comédie, c'est-à-dire un spectacle de la vie ordinaire, qui provoque le rire du lecteur ou des spectateurs, grâce aux différentes formes de comique utilisées. [...]

[...] D'ailleurs le fait que la comtesse s'inquiète pour Chérubin qui est censé être enfermé dans le cabinet, ne fait qu'amplifier la fureur du comte vos frayeurs aggravent son crime (l.7) Elle souhaite que son mari laisse l'enfant tranquille et replie sa colère sur elle votre courroux tomber sur moi (l.18). Dans la scène 16, sa colère s'accroît à chaque intervention de la comtesse. Cette colère provoque une tension dramatique. Les didascalies qui expriment les émotions et les mouvements des personnages révèlent bien cette colère qui augmente furieux (l.10). [...]

[...] Nous nous trouvons ici, dans l'acte II, scène 16 à 18. Nous étudierons tout d'abord les caractéristiques de la comédie, puis nous commenterons le comportement d'un comte despotique, et enfin, nous analyserons la situation de la femme au XVIIIème siècle. L'extrait proposé présente de nombreuses caractéristiques propres à la comédie et au registre comique, notamment le spectacle de la vie ordinaire, ainsi que le comique de caractère, le comique de situation ou encore le comique de langage. Le canevas d'une comédie est principalement conçu à partir d'éléments de la vie de tous les jours, même s'il est présenté sous un angle différent puisqu'il met en scène deux personnages nobles. [...]

[...] Le personnage de la comtesse est important dans les scènes présentées. Effectivement, on peut remarquer que cette femme est dominée par son mari dans les scènes 16 et 17. La comtesse capitule, c'est-à-dire qu'elle renonce et avoue à son mari que c'est Chérubin qui se trouve dans le cabinet. Elle prend peur quand elle remarque que la colère du comte s'amplifie, et commence à le supplier de ne pas tuer le jeune homme : épargnez un enfant ; je ne me consolerais pas d'avoir causé (l.5-6) il n'est pas coupable (l.9) Promettez-moi que vous laisserez aller cet enfant, sans lui faire aucun mal (l.16-17), ce qui va aggraver la situation puisque la jalousie du comte augmente. [...]

[...] A travers ce comte, Beaumarchais réalise la satire de l'aristocratie et du pouvoir absolu et arbitraire que détient un monarque. Il critique également les abus qui touchent les femmes au XVIIIème siècle, grâce au personnage de la comtesse, dominée et tyrannisée par son mari, ainsi qu'à sa camariste, Suzanne, qui lui vient en aide en créant une comédie dans la comédie, et qui souhaite se faire respecter par tous les hommes. Ces scènes mettent donc en avant des éléments révolutionnaires pour cette époque. [...]