Fiction et métaphysique, chapitre 5, Amie Thomasson, 1999, théorie, identification, personnages, objets de Meignong, Nicolas Wolterstoff, Reicher, ouvrages
Les personnages de fiction en tant qu'artefacts abstraits peuvent-ils être identifiés, qu'est-ce qui peut nous permettre d'identifier et de différencier les objets fictionnels. Amie Thomasson aborde dans le chapitre 5 de Métaphysique et fiction le problème des conditions d'identité pour les personnages fictionnels.
[...] En effet, il est possible d'établir des conditions d'identité à l'intérieur d'une œuvre littéraire en suivant le critère des conditions de préservation qui est selon elle un fondement nécessaire aux personnages de fiction. Elle entend par critère de préservation le fait de « traquer », c'est-à-dire poursuivre l'identité des personnages de fictions ainsi que d'autres objets dépendants en traquant la préservation de leurs bases. Alors, pour que deux personnages de fiction x et y soient identiques, il faut deux conditions. - Premièrement, il faut que X et Y apparaissent dans la même œuvre littéraire. [...]
[...] Mais si par contre, chaque Holmes particulier encode des propriétés différentes que celles qui lui sont attribuées dans l'ensemble des histoires qui le concernent, alors Reicher admet que ce personnage n'est pas identique avec le personnage maximal, et en l'occurrence ici le Holmes de la totalité de la série. Alors, si on accepte cette idée toutes les œuvres littéraires ne forment qu'une seule grande œuvre littéraire d'un personnage de fiction précis, par exemple Holmes. L'idée est d'unifier ce que d'habitude on distingue comme des œuvres distincts. [...]
[...] Cependant, ce qui rend ces conditions simplement nécessaires et non pas suffisantes c'est la possibilité de changement involontaire de référence. En guise de conclusion, il s'agit ici pour l'auteur non seulement d'établir des conditions d'identité rigide en trois étapes : d'une part, établir des conditions d'identité d'une manière générale pour les personnages de fiction et d'autre part d'établir des conditions d'identité pour les personnages fictionnels à travers les œuvres littéraires et à l'intérieur d'une œuvre littéraire. Après tout, l'idée est qu'on peut « établir des conditions d'identité pour tout genre dépensante, concrètes ou abstraites, en se demandant si leurs connexions avec les entités qui les supposent sont ou non pas préservées ». [...]
[...] « Alors le Holmes de chaque œuvre partielle n'est qu'une partie logique de l'ensemble de la série ». Alors, le problème qui surgit est celui de se demander sur quelle base on peut décider si telle œuvre remplit ces conditions et qu'il fait partie d'une même série et pas une telle autre. Pour ne pas mettre ensemble des personnages totalement différents comme le même personnage, sous prétexte qu'il s'agit de parties d'un même personnage total. Il faut donc des conditions qui pourraient fonctionner et une théorie capable d'expliquer l'identité de personnages qui apparaissent dans plusieurs œuvres littéraires ou même parfois dans des versions légèrement différentes d'un même ouvrage. [...]
[...] Inventer par Samuel Richardson, le même personnage est repris par un autre auteur Fielding. Alors, le problème qu'Amie veut démontrer, est que si par exemple, un individu, un étudiant, tombe par hasard sur un récit inconnu où il est question d'une servante nommée Pamela et s'il s'avérait, ajoute Amie que ce texte n'a aucun lien avec les œuvres de Fielding et de Richardson, donc les ressemblances entre les personnages ne seraient que pur hasard, une pure coïncidence. Alors, même s'ils sont semblables, ils sont distincts, car, deux personnages ne sont identiques qu'à condition d'avoir une origine commune. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture