Victor Hugo, grand écrivain du XIX siècle a constitué une œuvre littéraire colossale. En 1856, bouleversé par la mort tragique de sa fille Léopoldine, il écrit "Les Contemplations" comme si c'était le regard d'une âme après la mort. Pourquoi la misère ? Pourquoi l'injustice ? Les différents aspects de l'humanité souffrante sont les principales interrogations du recueil. Mélancholia est un des poèmes du recueil, il est écrit en alexandrins. Ce poème traite d'un problème qui préoccupe Victor Hugo aussi bien en tant qu'écrivain qu'en tant qu'homme politique : le travail des enfants. Lorsqu'il était député, dans plusieurs de ses discours cette question a été abordée, le travail étant légal pour les enfants à cette époque. Dans son œuvre littéraire on pense naturellement à Cosette dans "Les Misérables"(1862) et à Mélancholia que nous allons tenter d'analyser maintenant selon trois axes : une description frappante de l'enfance abîmée, la condamnation du travail des enfants et pour finir l'éloge de l'enfance.
[...] l'évocation pour le bonheur Elle est exprimée en creux, par les caractères habituels de l'enfance ( la gaité, le jeu, l'insouciance ) qui sont absents dans ce texte. Conclusion Victor Hugo cherche à émouvoir le lecteur, il fait plus appel à ses sentiments qu'à sa raison. Il veut obtenir l'adhésion de son lecteur, le persuader. Victor Hugo, dans Melancholia, nous fait une description lyrique du monde de l'usine et de la souffrance des enfants qui travaillent. Son argumentation est forte et l'on perçoit bien son engagement politique même si d'autres poèmes de ce recueil sont plus intimes et personnels. [...]
[...] Vers 8 : la posture des enfants, ils sont accroupis sous les machines. (Symbolique de l'écrasement.) Vers 11 jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue : Les caractéristiques de l'enfance comme le jeu n'ont pas leur place. Jamais est répété 2 fois, cette insistance montre la privation de liberté, le caractère implacable de cette situation, il n'y a pas de répit pour les enfants Ils sont privés d'enfance. Vers 12 La pâleur évoque la fatigue, la maladie des enfants. [...]
[...] Les antithèses traduisent le chaos, le monde à l'envers. Au vers 20, le chiasme traduit la progression du mal( on tue les enfants) la beauté sur leurs fronts la pensée la dureté du milieu parfois terrifiant La dureté est mise en évidence par le rythme ; anaphore de ils ils s'en vont, ils vont, ils travaillent. La dureté est suggérée par l'auteur par les allitérations en t mais aussi par les termes péjoratifs caractérisant l'usine .Victor Hugo personnifie les machines, on est sur un registre fantastique pour susciter l'effroi avec le monstre hideux (hyperbole), les dents le souffle étouffant c'est un cauchemar pour les enfants. [...]
[...] Le rythme : le rythme lent souligne l'antithèse énigmatique ex : enfant s'oppose à pas un seul ne rit Anaphore de ces rapproche ces vers à des images, on a l'impression que Victor Hugo nous montre les enfants. Le 1er vers renvoie à une image de tristesse, le 2e à la maladie et le 3e à l'abandon, au délaissement. Les images troublantes ainsi transmises sont des images choquantes, qui interpellent et inquiètent le lecteur. Par ce procédé d'écriture, Victor Hugo veut faire réagir le lecteur, il veut qu'il s'interroge. [...]
[...] Fiche commentaire de Melancholia de Victor Hugo Victor Hugo, grand écrivain du XIXe siècle, a constitué une œuvre littéraire colossale. En 1856 Il a écrit un recueil poétique intitulé Les contemplations. Cette œuvre est, dit-il dans sa préface, la mémoire d'une âme. En effet bouleversé par la mort tragique de sa fille Léopoldine, il écrit Les contemplations comme si c'était le regard d'une âme après la mort. Pourquoi la misère ? Pourquoi l'injustice ? Le différent aspect de l'humanité souffrante sont les principales interrogations du recueil. [...]
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