"Mandoline" est le quinzième poème du recueil « Les Fêtes galantes », qui décrit une fête aristocratique dans un parc qui pourrait être inspiré par le tableau de Watteau, qui représente sous des personnages qui ont revêtu des costumes italiens. La musique, la danse, le clair de lune apparaissent souvent ici.
Quelle est la place de la musique que le titre semble indiquer ? En quoi cet instrument est-il révélateur d'une certaine atmosphère ? Les participants de la fête jouent des personnages littéraires. En quoi Verlaine peint-il un monde artificiel, conventionnel ?
[...] "Les fêtes galantes", Paul Verlaine - "Mandoline" 1844-1896 : Paul Verlaine Père militaire. Il est persuadé qu'il est né sur une mauvaise étoile. Mandoline est le 15e poème du recueil Les Fêtes Galantes Fête aristocratique dans un parc qui pourrait être inspiré par le tableau de Watteau, qui représente sous des personnages qui ont revêtu des costumes italiens. La musique, la danse, le clair de lune apparaissent souvent ici. Quelle est la place de la musique que le titre semble indiquer ? [...]
[...] Les ombres peuvent paraître plus bleues que noires. Verlaine écrit à la manière d'un peintre impressionniste. On pourrait parler d'impressionniste de l'écriture poétique qui renforce l'effet féerique. La réalité des personnages est comme dissoute dans leurs ombres à la couleur étrange, de formes incertaines. L'alliance du rose et du gris est fréquente chez Verlaine, car ce sont des couleurs douces, celles que Verlaine recommande dans son art poétique. Le rose de la sensualité et de la grâce, le gris de la mélancolie. [...]
[...] La musique de la mandoline est métaphorisée en voix humaine. Il faut lire ce vers 15 avec le dernier vers pour comprendre dans quel état d'esprit Verlaine a choisi ce titre Mandoline». La mandoline, instrument napolitain associé à la chanson d'amour, est emportée par la brise. Les amours des personnages sont aussi légers et éphémères que les sons délicats de la mandoline. L'instrument de musique est le symbole d'un monde gracieux, harmonieux, et fugitif. Dans les 3 derniers vers de poème, Verlaine a recours à l'allitération et à l'assonance. [...]
[...] Ils tiennent un langage influencé par la préciosité. Verlaine a donc peint une fête galante du 18e siècle, dont les participants jouent un personnage littéraire. Cruelle ligne 8 ( précieuse Dans cette petite société, les amoureux écrivent une formule maint vers tendre. Et sérénade ( origine italienne, concert à sa belle sous ses fenêtres, divertissement musical. Ce mot est à mettre en rapport avec Aminte et Tircis. Verlaine insiste sur le caractère conventionnel artificiel, des attitudes et des propos de ces personnages. [...]
[...] Quand le lecteur est arrivé à la fin du poème, c'est par un mélange de personnages, de mouvements, et de sensations visuelles et auditives qu'il imagine la scène. Verlaine habilement a tout confondu dans une synthèse qui touche à l'irréel. V13 : tourbillonnement» possède 5 groupes sujets qui occupent les vers 9à12. Les 2 premiers groupes sont des sujets attendus et logiques. V11 ( leur élégance» est un sujet plus étonnant, on abandonne le concret pour l'abstrait. Leur joie» est également un raccourci d'expression. Le lecteur comprend bien que cette danse est joyeuse. Verlaine a brouillé les frontières de catégories logiques pour obtenir un effet poétique d'irréalité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture