Agrippa D’Aubigné, Les Fers, poème épique et satirique, vision prophétique du poète, Jugement Divin, Vérité de Dieu, fonction transcendante
Agrippa d'Aubigné est l'auteur du poème épique et satirique Les Tragiques, publié en 1616. Le poète y mêle des réalités historiques, telles les guerres de religion en France qui opposent catholiques et protestants, avec des éléments plus fictifs, comme la vision prophétique du poète, dont l'écriture se construit par les allées et venues du narrateur entre Ciel et Terre.
[...] Les Tragiques voient la victoire de Dieu sur le Mal, sur les rois apostats tels que Charles Henri III, Henri IV et Catherine de Médicis. La Vérité protestante est clamée tout au long du livre où Les Fers sont pris au nom de la lumière divine. Si Agrippa d'Aubigné prend désormais les fers, ce ne sont plus les épées, mais la plume, éclairée et élue par la volonté divine. Cette blessure décisive et son extase sur le champ de Talcy déterminent la vocation poétique de l'auteur. [...]
[...] L'objectif premier de l'écriture de ce livre sera de répandre la Vérité de Dieu, de dire sa puissance, sa volonté omnipotente, son amour pour ses fidèles, prédestinés à le rejoindre un jour. L'écriture se fait jour : elle apporte la lumière à la théorie protestante, et traduit un jugement obscur à la manière d'un pamphlet, comme contre les catholiques lors du massacre de la Saint-Barthélemy, par exemple, le 24 août 1572. II. La fonction je du poète Suite à sa blessure, le poète est comme pris d'une fonction transcendante : il devient le prophète de Dieu, à travers un je qui sera porteur de Vérité, car traversé par l'inspiration divine. [...]
[...] Le poète y mêle des réalités historiques, telles les guerres de religion en France qui opposent catholiques et protestants, avec des éléments plus fictifs, comme la vision prophétique du poète, dont l'écriture se construit par les allées et venues du narrateur entre ciel et terre. Programme du livre V des Tragiques L'aboutissement de l'œuvre doit être le Jugement divin, départageant les Justes et les Damnés. Pourquoi, dans les Fers, d'Aubigné tenait-il tant à dévoiler au grand jour la conception calviniste, du moins protestante, qui l'habitait ? C'est une blessure reçue lors d'un combat qui constitue, selon le poète, l'occasion de l'élaboration de ce livre. [...]
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