Commentaire composé semi-rédigé sur le poème intitulé Les Fenêtres de Charles Baudelaire.
[...] Enfin l'objection finale formulée dans le dernier paragraphe : Peutêtre me direz-vous : Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? suivie de la réponse du poète forment un système lié, à la fois réflexif et fortement conclusif. La simplicité dans les attitudes La simplicité se rencontre aussi dans les attitudes et les postures banales et quotidiennes. C'est pourquoi le poète emploi des verbes très communs : j'aperçois j'ai refait (noter que ce verbe est volontairement terne alors qu'il traduit ici l'activité poétique), je me la raconte à moi-même (comme si le poète était lui-même son premier lecteur), je me couche A ces verbes communs correspond aussi un vocabulaire sans recherche, qui confère au poème un contenu anecdotique. [...]
[...] Conclusion Ce poème en prose se présente donc comme un moyen de rendre compte du réel le moins noble, le plus prosaïquement sordide, mais métamorphosé par le regard du poète. Tel un alchimiste, il transforme la boue en or. Par un processus d'identification, le poète est à la fois lui-même et tous les autres. C'est ainsi que le poète parvient à libérer la puissance et l'efficacité du langage poétique : je me la raconte à moi-même en pleurant Le poète parvient alors à humaniser le monde, à donner un sens poétique à presque rien Par la suite, d'autres poètes s'inspireront de cette façon de procéder. [...]
[...] Avec son visage, avec son vêtement, avec presque rien, j'ai refait l'histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moimême en pleurant. En partenariat avec www.bacfrancais.com Si c'eût été un pauvre vieux homme, j'aurais refait la sienne tout aussi aisément. Et je me couche, fier d'avoir vécu et souffert dans d'autres que moimême. Peut-être me direz-vous : Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? Qu'importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m'a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que suis ? [...]
[...] On note aussi des sonorités qui se répondent : profond / fécond mystérieux / ténébreux la présence d'un oxymore plus ténébreux, plus éblouissant ou une curieuse alternative entre l'obscurité et la clarté : Dans ce trou noir ou lumineux Toutes ces expressions jettent un défi à l'esprit curieux. En partenariat avec www.bacfrancais.com Un microcosme Finalement, le monde qui se tient derrière une vitre apparaît comme un véritable microcosme. Or par la magie de la poésie, Baudelaire cherche à saisir derrière cette vitre un microcosme de la déchéance et du dénuement pour mieux le magnifier, en faire un symbole de notre existence sur terre. [...]
[...] On peut d'ailleurs mettre en rapport la modestie du titre de ce poème avec la modestie du titre du recueil d'où il est tiré : Petits poèmes en prose. La fermeté de la composition Ce poème se caractérise aussi par la fermeté de sa composition. On peut distinguer deux parties nettement délimitées dans ce poème en prose. Dans la première partie (correspondant au premier paragraphe), le propos du poète prend une valeur généralisante. L'analyse des indices d'énonciation révèle l'absence du pronom personnel je Dans la seconde partie, le je du poète et son expérience sont mis en avant. [...]
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