Dissertation de Littérature (niveau Lycée) consacrée à la femme dans le roman La guerre du feu de Joseph-Henry Rosny. Elle est illustrée d'extraits de l'oeuvre.
[...] Elle était prête à se soumettre, le respect du plus fort étant, dans les profondeurs de ses chair, elle ne concevait même pas qu'elle pût refuser d'être la femme du vainqueur Nous retrouvons ici la totale soumission de la femme qui, éduquée dans la violence masculine depuis son plus jeune âge, a appris le respect du plus fort et ne songe même pas qu'elle pourrait se rebeller. Faouhm, saisissant Gammla par la chevelure, la prosterna brutalement devant le vainqueur et il dit Voilà. Elle sera ta femme Ma protection n'est plus sur elle. [...]
[...] A ses paroles, elle posa sur le guerrier un regard où palpitait la joie des enfants Cette allusion aux enfants nous rappelle que Gammla est très jeune mais aussi que la femme, comme un enfant, s'émerveille de peu : des coquilles, des pierres bleues autant de babioles qui lui seront offertes par Naoh. On se souvient cependant que l'oncle, lui aussi, aurait reçu des présents mais autrement plus utiles et précieux à cette époque, à savoir des fourrures et des outils. Les femmes seules gardaient une obscure confiance. La résistance patiente, qui sauve les races subsistait en elles. Gammla était parmi les plus énergiques. [...]
[...] Il cria dans son orgueil sauvage : Laquelle est mieux construite parmi les filles des hommes ? Elle peut porter une biche sur on épaule, marcher sans défaillir du soleil du matin au soleil du soir, supporter la faim et la soif, apprêter la peu des bêtes, traverser un lac à la nage, elle donnera des enfants indestructibles. Si Naoh ramène le feu, il viendra la saisir sans donner des haches, des cornes, des coquilles ni des fourrures. Dans ce passage, on constate à nouveau la brutalité ordinaire, habituelle qui s'exerce sur les femmes : La main rude de Faouhm s'abattit sur l'épaule de la fille On voit ici quelles sont les exigences des hommes envers les femmes. [...]
[...] Ce passage prouve d'une part que la tribu Wah est plus développée et d'autre part que les femmes en plus de toutes les qualités déjà citées, savent créer le feu ce qui contribue sûrement à leur supériorité. [...]
[...] Si elle est désobéissante, tu pourras la mettre à mort. Mais Naoh ayant abaissé sa main sur Gammla, la releva sans rudesse. Dans cette scène, Faouhm rappelle brutalement le statut de soumission à l'homme. L'organisation patriarcale est clairement mise en évidence. Dans ce type d'organisation, la femme est une éternelle mineure qui après s'être soumise au père ou à son oncle, le sera à son compagnon. Nous assistons à une véritable passation de pouvoir sur sa personne. On pense ici au statut des escales sur lesquels leur maître a droit de vie ou de mort. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture