La Faute de l’abbé Mouret, première partie – Émile Zola (1875) – En quoi ce texte témoigne-t-il d’une épiphanie pour l’abbé Mouret ?

Thèmes abordés

La Faute de l'abbé Mouret, Émile Zola, épiphanie, naturalisme, animalisation, lexique édénique, divin

Résumé du document

Ce texte est issu de la première partie de La Faute de l'abbé Mouret, roman d'Émile Zola paru en 1875. C'est le cinquième volume de la série Les Rougon-Macquart, qui vise à relater « l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire », entreprise naturaliste, qui vise à produire l'impression du vrai en littérature. L'ouvrage fait suite à un roman portant sur le même thème de la prêtrise. Dans ce roman, le héros Mouret apparaît déchiré entre sa vocation religieuse et l'amour pour une femme.

Extraits

[...] La Faute de l'abbé Mouret, première partie - Émile Zola (1875) - En quoi ce texte témoigne-t-il d'une épiphanie pour l'abbé Mouret ? Ce texte est issu de la première partie de La Faute de l'abbé Mouret, roman d'Émile Zola paru en 1875. C'est le cinquième volume de la série Les Rougon-Macquart, qui vise à relater « l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire », entreprise naturaliste, qui vise à produire l'impression du vrai en littérature. L'ouvrage fait suite à un roman portant sur le même thème de la prêtrise. [...]

[...] Le lexique de la lumière renforce cette dimension : Albine apparaît à proprement parler, de façon quasi divine. L'auteur note ainsi qu'« une trouée éclatante s'était faite, dans le noir de la muraille ». La mention de ses rires, à plusieurs reprises, tend à en faire une figure allégorique de la vie elle-même, dans sa joie sans justification. D'ailleurs, son aspect physique lui-même reflète cette idée : elle a la « face longue, ardente de vie ». Ainsi, c'est bien une épiphanie que cette rencontre entre l'abbé et une figure « mystérieuse » telle qu'Albine. [...]

[...] Lors de son départ, elle quitte le lieu « d'un bond de chèvre », puis ses rires s'éloignent « comme au galop d'une bête folle ». D'une fleur, elle est devenue un animal galopant : sa métamorphose est bien celle du monde vivant édénique, à l'état sauvage, qui ne peut que faire rêver le fervent abbé Mouret. La révélation d'une nouvelle attirance Nous pourrions aussi affirmer que ce texte marque la révélation, pour le prêtre, d'une nouvelle attirance, celle pour la vie d'ici-bas, et en particulier pour Albine. [...]