"Les fausses confidences" est une comédie d'intrigue et de mœurs en trois actes représentée pour la première fois le 16 mars 1737 par la troupe des Comédiens-Italiens. Cette pièce de théâtre met en scène un jeune homme ruiné, Dorante, qui devient l'intendant d'une jeune veuve fortunée dont il s'est épris. Pour conquérir celle qui fera son bonheur et le rétablira dans son rang, Dorante est aidé par son ancien valet, qui use de stratagèmes pour permettre à Dorante de parvenir à ses fins.
Dubois est le valet confident d'Araminte. Par conséquent, il a une place privilégiée et est au-dessus des autres valets tels qu'Arlequin. Honoré de la confiance de sa maîtresse Araminte, il en abuse. Dubois, qui est la figure de Marivaux lui-même grâce à sa connaissance du cœur humain, se joue d'Araminte. Il apparait dans cette scène comme un manipulateur machiavélique qui prend plaisir à régner sur ses maîtres.
[...] Dubois, qui est la figure de Marivaux lui-même grâce à sa connaissance du cœur humain, se joue d'Araminte. Il apparait dans cette scène comme un manipulateur machiavélique qui prend plaisir à régner sur ses maîtres. Dubois est l'œil omniprésent, omniscient, prévoyant tout ce qui se produira dans les sensibilités de ces amoureux dont il est le vrai maître (Jean Rousset) La première fausse confidence Dubois est un meneur de jeu qui joue du théâtre dans le théâtre (mise en abyme) : il feint de voir Dubois avec surprise 13). [...]
[...] Comme l'écrit Jacques Schérer, c'est en un sens assez particulier que cette confidence est fausse ; l'adjectif ne signifie pas ici le contraire de vrai. L'information transmise par Dubois n'est pas inexacte ; mais l'intention avec laquelle il la transmet est trompeuse. L'habileté de sa présentation Dans le début de la scène 14, Dubois est présenté comme un manipulateur de la personne d'Araminte à travers un discours progressif et construit. * Il doit tout d'abord s'assurer de l'écoute d'Araminte puis obtenir sa confiance. [...]
[...] Marivaux met en scène un personnage qui le représente, Dubois. Dans cette première grande scène de manipulation, Dubois joue avec brio la comédie. En présentant à Araminte Dorante comme un homme fou d'amour, en lui avouant au moment propice que c'est elle qui est l'objet de cette infinie dévotion, il la manipule. Dubois ment effrontément sur la réalité du lien qui l'unit à son ancien maître, et il met en scène Dorante en lui écrivant un rôle sur mesure : celui du parfait amant, de l'amoureux transi, éperdu d'admiration pour l'objet de ses pensées. [...]
[...] Le geste joint à la parole révèle l'intensité de cette folie il se touche le front Lorsque Dubois raconte la passion de Dorante, les répétitions qu'il emploie mettent l'accent : d'une part sur le caractère durable de la passion de Dorante : Il y a six mois . il y a six mois . : ces répétitions sont d'ailleurs soutenues par le rythme ternaire (emploi de trois propositions subordonnées), d'autre part sur le déroulement des événements : et c'est ce qui . et c'est ce qui . III) L'évolution d'Araminte Projet de renvoyer Dorante Araminte a tout d'abord le projet de renvoyer Dorante. [...]
[...] - Puis le portrait devient peu à peu plus séduisant mais toujours inquiétant, un honnête homme d'honneur : les recours aux superlatifs absolus, aux comparatifs de plus brave homme et plus d'honneur que et à l'hyperbole merveilleuse précèdent le thème de la folie. Une folie d'abord sans raison mais démesurée timbré comme cent ; ce qui a posteriori ne pourra que flatter Araminte. Une folie d'origine amoureuse, les termes hyperboliques employés extravague cervelle brûlée traduisent le degré de cette démence. Une folie dont Araminte est responsable C'est vous, Madame - Une confidence progressive qui dresse progressivement un portrait aimable et touchant de Dorante. Toute cette déclaration de Dubois vise à faire accepter l'amour que Dorante a pour Araminte. [...]
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