Les Fausses Confidences, Acte I, scène 2 - Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (1737) - En quoi ce passage renouvelle-t-il le rapport entre maître et valet ?

Thèmes abordés

Marivaux, Les Fausses Confidences, maître, valet, siècle des Lumières, variété du comique, amours contrariés, convenances sociales, société d'ordre, pièce de théâtre, scène d'exposition, Molière, l'île des esclaves, Dorante, Araminte, ordre social, jeu de tromperie, Dubois

Résumé du document

Marivaux est l'un des plus grands dramaturges français du XVIIIe siècle, qui fait partie du siècle des Lumières. Ces intrigues virtuoses font appel à toute la variété du comique et mettent souvent en scène des amours contrariés en raison des convenances sociales, dans une société d'ordre où la naisse prime sur le mérite. Elles annoncent en cela l'esprit contestataire des Lumières.
Les Fausses Confidences est une pièce de théâtre présentée pour la première fois en 1737, à la fois comédie de moeurs et comédie d'intrigue. Elle met en scène un jeune galant démuni qui, aidé par son ancien valet, nourrit le projet de séduire une jeune veuve fortunée dont il est secrètement amoureux.
Le passage étudié est tiré de la scène 2 de l'acte I après une scène très rapide situant l'action chez Mme Argante.

Extraits

[...] Subjonctifs imparfaits « rendisse » (l.13) « demandasse » (l.14) + accumulations de subordonnées complétives « que je me rendisse ce matin ici, qu'il me présenterait à elle, qu'il y serait avant moi » (12-13-14) souligne la maîtrise de la langue française de Dorante. Il applique la concordance des temps. Confirme aussi son statut de maître car il parle ici plus que le valet. Avec complétive « Que je demandasse une mademoiselle Marton » (l.14), on apprend l'existence d'une nouvelle personne. [...]

[...] Cet acte promet une pièce comique mais aussi un jeu de tromperie cruel opposant la confiance et la trahison. Pourtant, le message délivré par Marivaux montre qu'à la fin l'amour l'emportera sur les obstacles liés à la condition sociale différente de Dorante et Araminte. [Ouverture] : A titre d'exemple, les réflexions morales, en particulier sur le rang social sont très ancrées dans les pièces de Marivaux à l'instar de « l'ile des esclaves » proposant une inversion des rôles esclaves-maîtres. [...]

[...] Métaphore « un Pérou » (l.28) : ref au pays des mines d'or mise en avant du physique de Dorante Préfixe in dans « infaillible » (l.30) la relation maître/valet de Dorante et Dubois n'a aucune faille, ils ont une totale complicité. Utilisation présent de futur proche « je vous vois déjà en déshabillé dans l'appartement de madame » (l.31) valeur de certitude, rassure Dorante sur son avenir brillant et trouve des images concrètes mais sans réflexion profonde due à sa position sociale. Conclusion Ainsi, cette scène d'exposition renouvelle le rapport entre maître et valet, bien loin de la relation classique qu'on retrouve chez Molière. [...]

[...] Les Fausses Confidences, Acte scène 2 - Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (1737) - En quoi ce passage renouvelle-t-il le rapport entre maître et valet ? Marivaux est l'un des plus grands dramaturges français du XVIII e siècle, qui fait partie du siècle des Lumières. Ces intrigues virtuoses font appel à toute la variété du comique et mettent souvent en scène des amours contrariés en raison des convenances sociales, dans une société d'ordre où la naisse prime sur le mérite. [...]

[...] C'est elle qui va servir de barrière entre Dorante et Araminte. Rend la jeune veuve inaccessible et montre son niveau social élevé car est accompagnée de sa suivante. « je n'ai pu te garder, je n'ai pu même te bien récompenser . » (l.16-17) : gradation qui met en lumière sa situation de Dorante = son manque d'argent Se montre reconnaissant envers son valet, double négation « Il n'est point de reconnaissance que je ne te doive » (l.18) Remerciements sincères, aucun élément ne permet de remettre en doute sa sincérité. [...]