Dorante, Araminte, manipulation, aveu, Les Fausses Confidences, Marivaux, piège, amant, pièce de théâtre, convenance sociale, scène 15, acte 2, stratégie de Dorante, Dubois, double énonciation théâtrale, Corneille
Marivaux est l'un des plus grands dramaturges français du XVIIIe siècle, qui fait partie du siècle des Lumières. Ces intrigues virtuoses font appel à toute la variété du comique et mettent souvent en scène des amours contrariés en raison des convenances sociales, dans une société d'ordre où la naisse prime sur le mérite. Elles annoncent en cela l'esprit contestataire des Lumières.
Les Fausses Confidences, une pièce de théâtre présentée pour la première fois en 1737, est à la fois comédie de moeurs et comédie d'intrigue. Elle met en scène un jeune galant démuni qui, aidé par son ancien valet, nourrit le projet de séduire une jeune veuve fortunée dont il est secrètement amoureux.
Le passage étudié est tiré de la scène 15 de l'acte II, après l'affaire du portrait et celle du tableau.
[...] Procédé de double énonciation : le spectateur a été mis dans la confidence, il sait qu'Araminte est informée de l'amour que lui porte Dorante, et rie lorsqu'elle s'exclame. D. utilise habilement portrait pr justifier sa réplique « avec son portrait » (l.10), masquant encore une x ses sentiments, qu'Araminte avec une logique différente tente de lui faire dire. Araminte cherche toujours à se renseigner avec reprise exclamative « Son portrait » (l.12) Dorante feint d'être dominé avec conditionnel présent « si je n'avais pu l'avoir » + négation restrictive « n'avais pu l'avoir que par le secours d'un autre » (l.15). [...]
[...] Conclusion Ainsi, nous avons vu dans cette analyse linéaire qu'Araminte manipule son amant pour obtenir ses naïves confidences amoureuses. Pourtant, c'est une illusion, même si la double énonciation théâtrale est bien présente. Araminte ne connaît pas tous éléments et le spectateur, en connivence avec elle, voit que sa supériorité est fausse. / perso joue un rôle, c'est une véritable mise en abyme du théâtre. Araminte est manipulée par Dorante alors qu'elle croit le dominer (se fait prendre à son propre piège), et celui-ci feint d'être obligé de se découvrir face à sa maîtresse, jouant habilement entre sincérité et ruse. [...]
[...] Les Fausses Confidences, Acte II, scène 15 - Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (1737) - Comment, dans ce dialogue galant, Araminte, en pensant manipuler son amant, se fait-elle prendre à son propre piège ? Marivaux est l'un des plus grands dramaturges français du XVIII e siècle, qui fait partie du siècle des Lumières. Ces intrigues virtuoses font appel à toute la variété du comique et mettent souvent en scène des amours contrariés en raison des convenances sociales, dans une société d'ordre où la naisse prime sur le mérite. [...]
[...] comme le suggère la phrase exclamative « Ah ciel » (l.37) est affolée d'avoir été vue avec son intendant. Triples négations Dorante (« non, pas, point » (l.39)) fait semblant d'être confus. Est en réalité content que son piège ait fonctionné. Avec le passé composé « Elle vous a vu » (l.41), elle prouve que c'est une entrevue qu'elle voulait garder secrète. Culpabilise. Mots de plus en plus long d'Araminte montre qu'elle se sent piégée. « Laissez-moi », « allez-vous-en » (l.41) sont des impératifs où A. [...]
[...] Les 2 questions que posent Araminte sont pragmatiques et rationnelles « Que prétendez-vous avec cet amour . » (l.3) « Que prétendez-vous ? » + répétition de « Que prétendez-vous » montre combien elle s'impatiente d'un amour non suivi d'action : celle-ci veut en savoir plus. Dorante quand à lui, par le complément circonstanciel d'accompagnement « avec elle » (l.6) entretient le mystère car il ne nomme pas la femme aimée le rend inaccessible. Il laisse planer les doutes quand à son identité. [...]
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