Marivaux, Araminte, Dorante, Les Fausses confidences, acte III, scène 12, dénouement, double aveu, complicité, maîtresse, intendant, révélation, amour, surprise, comédie, didascalie, effet d'attente, tirade, stratagème, dramaturge, Rosette, Alfred de Musset, stratagème de Perdican
Dorante, jeune homme de bonne-famille mais ruiné. Dubois, l'ancien valet de Dorante, aide celui-ci grâce à des stratagèmes. Dorante a avoué son amour à Araminte mais celle-ci se refuse toujours à avouer qu'elle aime le jeune-homme. Pourtant dans notre passage le dénouement se précipite et nous assistons à un double aveu. Cette idée sera le fil conducteur de notre explication que nous verrons à travers les deux étapes du texte : l'aveu d'Araminte et l'aveu de Dorante.
[...] La réaction d'Araminte dans les lignes 17 à 20, on voit une première étape que l'on peut intituler un pardon justifié . Cette didascalie va créer un effet d'attente, de suspens ; il lui faut quelque temps pour réfléchir, un temps de réaction. Le raisonnement concessif consiste à accepter une partie de la thèse de l'interlocuteur pour ensuite reprendre la sienne. Dans le texte elle dit bien sûr que je devrais vous détester elle reconnaît qu'elle devrait détester Dorante qui s'est moqué d'elle, mais elle ne va pas le faire et ne le fera pas. [...]
[...] On remarque une vraie évolution d'Araminte, ce qui est très fréquent dans les œuvres de Marivaux. Dorante se jetant à ces genoux je me meurs (ligne il est heureux et ne le dissimule pas. Il manifeste sa joie par une hyperbole. Nous avons ici le geste très traditionnel de l'amoureux qui se jette au pied de la dame de son cœur, une réaction un peu excessive. Dorante est très content mais il se sent coupable, car Araminte est sincère mais lui ne l'est pas. [...]
[...] Tout d'abord celui D'Araminte qui réussit à vaincre son amour propre, tout d'abord en avouant sa passion pour Dorante et ensuite en justifiant son attitude et ses stratagèmes. Il préfère jouer la carte de la sincérité et de l'audace avec Araminte. Le stratagème a beaucoup plu au dramaturge, et avec les F-C nous avons un stratagème qui se finit de façon heureuse, mais bien sûr ce n'est pas toujours le cas. On le voit notamment avec la pièce d'Alfred de Musset on ne badine pas avec l'amour . Parce qu'effectivement Rosette se rendant compte qu'elle est manipulée par le stratagème de Perdican, va se suicider. [...]
[...] Elle va nous expliquer ensuite pourquoi elle ne l'a pas fait : c'est parce qu'il est sincère et elle aussi, ça les rapproche, ils se ressemblent. Ce qui lui plaît aussi c'est son audace tout comme elle qui a été audacieuse et courageuse en lui avouant son amour. C'est un pardon tout à fait justifié : vous êtes le plus honnête homme du monde . En le qualifiant ainsi, Araminte souligne que ce qui fait la valeur d'un individu ce n'est pas sa situation sociale, mais ce sont ses valeurs et qualités personnelles. [...]
[...] Les Fausses confidences, Acte III, Scène 12 - Marivaux (1737) - Les aveux d'Araminte et de Dorante Introduction Dorante, jeune homme de bonne famille, mais ruiné. Dubois qui est l'ancien valet de Dorante aide celui-ci grâce à des stratagèmes. Dorante a avoué son amour à Araminte mais celle-ci se refuse toujours à avouer qu'elle aime le jeune-homme. Pourtant dans notre passage le dénouement se précipite et nous assistons à un double aveu. Cette idée sera le fil conducteur de notre explication que nous verrons à travers les deux étapes du texte : l'aveu d'Araminte et l'aveu de Dorante. [...]
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