Fantaisie 1832, Gérard de Nerval, évocation lyrique, courant du romantisme, odelette lyrique, poésie, thème de l'imaginaire, champ lexical, commentaire de texte, imaginaire et musicalité
Nerval est un poète rattaché au romantisme. "Fantaisie" est une odelette lyrique composée avant la mort de la femme aimée : Nerval était donc encore heureux à cette époque. Le poème est écrit avant "Sylvie et Aurélia". On y retrouve l'imaginaire et la musicalité intimement mêlés. D'ailleurs, l'odelette est une forme poétique qui est vouée à être chantée. Le mètre est court, propice à la musicalité. Le titre, "Fantaisie", nous renvoie encore au thème de l'imaginaire, rappelant le mot anglais "fantasy". Toutefois, le terme de "fantaisie" peut également être une référence musicale : la fantaisie étant un morceau de musique qui serait assez libre et ne respecterait pas toujours les règles.
[...] On note donc dès le début de l'ode une grande musicalité, une symbiose du mot et de la musique. Au vers on constate encore un rythme ternaire avec les trois adjectifs qui répètent la mélancolie associée à l'air de musique (« Un air très vieux, languissant et funèbre »). Le vers « Qui pour moi seul a des charmes secrets » sous-entend que cet air de musique est énigmatique, imperceptible même pour le poète. La puissance de l'air musical échappe à la compréhension même de celui qui le connaît. [...]
[...] Commentaire de texte : Nerval, « Fantaisie » Introduction : Nerval est un poète rattaché au romantisme. « Fantaisie » est une odelette lyrique composée avant la mort de la femme aimée : Nerval était donc encore heureux à cette époque. Le poème est écrit avant Sylvie et Aurélia. On y retrouve l'imaginaire et la musicalité intimement mêlés. D'ailleurs, l'odelette est une forme poétique qui est vouée à être chantée. Le mètre est court, propice à la musicalité. Le titre, « Fantaisie », nous renvoie encore au thème de l'imaginaire, rappelant le mot anglais « fantasy ». [...]
[...] La beauté se capte une seconde, puis on la perd. Cette femme est décrire comme une « blonde aux yeux noirs » : on observe un jeu d'opposition entre clarté et obscurité. Nerval veut rassembler des thèmes qui s'opposent. III- Un retour soudain au réel (vers 16 à fin) La dame est reprise avec le mot « dont » : le morceau d'imaginaire nous ramène au réel. On constate un effet de réminiscence : « déjà vue », « une autre existence », « je me souviens » : le poète est victorieux d'avoir gardé cette expérience comme un souvenir. [...]
[...] Le poème datant de 1831, cela signifie que Nerval nous ramène à la période de Louis XIII, en 1631. Les indéfinis sont nombreux : « un coteau », « un château », « une dame » : tous les référents mentionnés semblent énigmatiques. Le paysage entier est un resserrement visuel sur le château, puis il va se rouvrir vers le parc, et enfin sur la dame à la fenêtre. Il semblerait que le poète mime une sorte de recherche, un parcours initiatique. [...]
[...] Conclusion : Le moyen-âge est la période privilégiée des romantiques. Nerval reprend le mythe d'Orphée pour traduire l'intime rapprochement entre imaginaire et musicalité. N'oublions pas que Nerval est le veuf, l'inconsolé qui perd sans cesse l'imaginaire. Seul l'art a la capacité de retenir l'imaginaire. L'allitération en « r » en fin de vers nous rappelle également l'air de musique. « Fantaisie » est un poème musical et circulaire qui mêle passé et présent. Nerval utilise bien tous les grands thèmes du romantisme. [...]
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