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Si l'origine de ces récits, mettant souvent en scène des animaux, remonte à l'Antiquité, Les Fables de Jean de La Fontaine, un poète français de la période classique, traversent les époques et fascinent toujours autant. Ces courts récits allégoriques nous permettent d'analyser des défauts du comportement humain, mais toujours avec un côté ironique et humoristique qui plaît particulièrement au lecteur. La Fontaine émet notamment une critique de la cour et du Roi-Soleil en particulier. Patrick Dandrey, un professeur agrégé de lettres, envisage les fables comme « machine à séduire », mais quel est l'aspect de ce recueil qui plait tant au public ? Comment les Fables parviennent-elles, grâce à l'imagination de son auteur, à ravir les lecteurs depuis le 17e siècle tout en possédant un aspect moralisateur ? Autrement dit, de quelles façons les procédés utilisés respectent-ils la devise « plaire et instruire » ?
[...] Le public peut prendre cela pour un acte de bienveillance de la part de l'auteur classique qui souhaite instruire ses lecteurs, ce qui peut les séduire davantage dans leur lecture. Des personnages inspirés de la nature humaine Les personnages des fables se révèlent souvent égoïstes, opportunistes et vicieux. Mais cette vision pessimiste n'est-elle pas développé par l'auteur dans le but de transmettre un enseignement ? L'objectif des fables est de mettre en valeur les défauts humains afin de préparer le lecteur à la réalité de la nature humaine dans ses aspects les plus sombres, pour pouvoir peut-être le faire évoluer. [...]
[...] Une œuvre divertissante et amusante Les Fables, possèdent un côté amusant qui se révèle attrayant aux yeux du lecteur, qui, loin de s'ennuyer suit les aventures des personnages qui prennent pour la plupart une forme animale. La Fontaine emprunte notamment ce procédé à Esope ou encore Phèdre, mais l'utilise principalement pour éviter la censure et les représailles de la part du roi, étant donné qu'il critique souvent celui-ci sous la forme du lion ainsi que toute sa cour. Le public apprécie également cette personnification qui donne un aspect animé au texte et incite le lecteur à user de son imagination pour comprendre et visualiser ce procédé significatif. [...]
[...] Les Fables, 2e recueil - Jean de la Fontaine (1678) - Comment les Fables parviennent-elles, grâce à l'imagination de son auteur, à ravir les lecteurs depuis le 17e siècle tout en possédant un aspect moralisateur ? Introduction « Le mérite de la fable est double : elle suscite le rire et donne une leçon de prudence », disait Phèdre un fabuliste latin, soulignant le caractère ambivalent de ce genre particulier qu'est la fable, principalement connu pour son but didactique. Si l'origine de ces récits mettant souvent en scène des animaux, remonte à l'Antiquité, Les Fables de Jean de La Fontaine, un poète français de la période classique, traversent les époques et fascinent toujours autant. [...]
[...] La Fontaine se place tout de suite du côté de l'animal comme le prouve la phrase « à ces mots, l'animal pervers (C'est le Serpent que je veux dire et non l'Homme, on pourrait aisément s'y tromper ». D'autres animaux comme la vache, interviennent pour rappeler à l'homme que sans les bienfaits que prodiguent les animaux et dont l'humain profite abondamment, il ne serait rien. L'homme doit sa survie à la nature et se permet pourtant d'imposer sa justice ou plutôt son injustice comme le prouve la fin de la fable avec la mort du serpent, tué par l'homme. Cette fable attriste le lecteur et comprend que l'auteur l'incite ainsi à en tirer une leçon. [...]
[...] Dans la première fable du deuxième recueil, Les animaux malades de la peste, les animaux personnifiés sont touchés par l'épidémie de la peste. Persuadés d'avoir commis un acte abominable pour être puni de la sorte, ils décident de tous expier leurs péchés en commençant par le lion représentant une nouvelle fois le roi. Celui-ci avoue avoir déjà dans le passé, dévoré des moutons ainsi que certains bergers, action que nous pouvons facilement qualifier d'immorale et qui pourtant ne suscite pas un grand effroi chez les autres animaux, courtisans du roi, qui le rassurent quant à ce qu'il a fait, minimisant ses meurtres. [...]
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