Née il y a plus de 4000 ans en Mésopotamie, la fable dût pourtant attendre le XVIIème siècle pour qu'un écrivain nommé Jean de la Fontaine en fasse une des figures de proue de la littérature de son temps. Dans son ouvrage, Fables, l'auteur présente de courtes histoires insistant sur un aspect moraliste et pédagogue, tantôt animées par des animaux auxquels on aura prêté des traits humains, ou, comme dans l'extrait que nous allons étudier, par des humains dont l'humanité reste encore à déterminer.
Cette fable, Le paysan du Danube, met en effet en scène un sauvageon germain venu déclamer devant ses maîtres romains une tirade exprimant le fond de sa pensée, furieuse contre l'envahisseur qui opprime son peuple. C'est un fait établi, la différence entre les deux sociétés est plus que frappante, ne serait-ce que par leur qualité respective de barbare et de civilisé. Mais La Fontaine nous apprend vite que les "apparences sont trompeuses", et que s'y fier serait la plus grande des méprises : le paysan du Danube n'ayant rien à envier aux romains, paraissant au contraire beaucoup moins barbare que les tyrans qui malmènent son peuple.
Dans cette optique, étudions le texte de Jean de La Fontaine afin de révéler le message dissimulé entre ces vers, éparpillé dans le discours du fabuliste et celui du paysan.
De ce fait, l'auteur nous présente une première facette de chacun des deux camps, superficielle et uniquement basée sur l'apparence qu'ils projettent dans le monde, et ne reflétant qu'une vérité partielle.
Du paysan, c'est une description forte en détail qui nous est livrée, présentant un personnage rustre, grossier et puant, tenant plus de "l'ours mal léché" que de l'humain. D'ailleurs, il vit en communion avec la nature, ne discutant "qu'avec des ours", s'habillant de feuilles et de peau de bête. Sa condition est d'autant plus risible que le reste de ses semblables est par déduction encore moins civilisé que ce dernier, puisqu'ils ont élu en tant que député l'homme le mieux habilité à les représenter et les défendre (...)
[...] Dans cette optique, étudions le texte de Jean de La Fontaine afin de révéler le message dissimulé entre ces vers, éparpillé dans le discours du fabuliste et celui du paysan. De ce fait, l'auteur nous présente une première facette de chacun des deux camps, superficielle et uniquement basée sur l'apparence qu'ils projettent dans le monde, et ne reflétant qu'une vérité partielle. Du paysan, c'est une description forte en détail qui nous est livrée, présentant un personnage rustre, grossier et puant, tenant plus de l'ours mal léché que de l'humain. [...]
[...] La barbarie semble alors avoir changé de bord Car c'est le but implicite de l'auteur que de nous imposer cette question Qui est vraiment le barbare ? entre les deux belligérants. La réaction primaire et logique, celle que le lecteur éprouve en lisant les premières lignes de la fable de Jean de la Fontaine, est bien évidemment d'imaginer le paysan en tant qu'ermite ignare (quoique polyglotte Nous ne conversons plus qu'avec des ours affreux appréciation largement contrée par la suite du texte. [...]
[...] Car le revers de la médaille est amplement proportionnel, que ce soit dans le semblant d'éducation et de noblesse dont les romains pourraient faire preuve, ou encore dans la bassesse apparente de leurs cousins germains (humour). La longue description des vices des romains l'illustre avec toute la ferveur nécessaire, laissant couler comme un filet saumâtre le champ lexical du péché et de l'immoralité violence, mal, avarice, viol, vengeance, avidité, colère, supplice, inhumanité, crime, rapine, mort, opprime, mollesse qui entache ignoblement toute l'humanité qu'on leur avait prêtée plus haut. [...]
[...] Mais est-ce ce qui entraina par la suite la chute de la majestueuse civilisation, ayant adopté les principes d'une société sans avidité violence ni inhumanité vices qui faisaient des romains les maîtres de l'univers ? [...]
[...] Cette fable, Le paysan du Danube, met en effet en scène un sauvageon germain venu déclamer devant ses maîtres romains une tirade exprimant le fond de sa pensée, furieuse contre l'envahisseur qui opprime son peuple. C'est un fait établi, la différence entre les deux sociétés est plus que frappante, ne serait-ce que par leur qualité respective de barbare et de civilisé. Mais La Fontaine nous apprend vite que les apparences sont trompeuses et que s'y fier serait la plus grande des méprises : le paysan du Danube n'ayant rien à envier aux romains, paraissant au contraire beaucoup moins barbare que les tyrans qui malmènent son peuple. [...]
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