Plan semi-rédigé de commentaire composé sur <em>Les Animaux Malades de la Peste</em>, fable de Jean de la Fontaine, dans laquelle il dénonce les injustices de son époque, en opérant à une anthropomorphisation.
[...] L'Âne est lui aussi accusé mais le procureur parle juste après lui. Le procès est inéquitable, à l'instar du volume de paroles, de la maîtrise de l'art oratoire ainsi que de la rhétorique. L'émunération des fauves met en avant le grand nombre des puissants Il y a aussi un retournement des valeurs : le Lion a ici commis une faute soi-disant moins grave que l'Âne. La sentence de la mort est un euphémisme. Le verdict injuste fait prendre position l'auteur. [...]
[...] L'auteur dénonce aussi la trop grande place accordée au clergé. Conclusion : La Fontaine manie ici avec beaucoup d'adresse l'art de la fable, pour en faire un véritable petit spectacle mais aussi une brûlant dénonciation de l'injustice ambiante : la morale du texte est, à cet égard, on ne peut plus frappante. En effet, si le XVIIème siècle reste dans les mémoires comme le grand siècle il n'en est pas moins une période où les écarts entre les trois ordres se creusent dangereusement. [...]
[...] La Fontaine les Animaux Malades de la Peste. Introduction : Lorsque La Fontaine écrit ses Fables, entre 1668 et 1696, il les destine tout d'abord au Dauphin, dont il est le précepteur. Courts récits plaisants à visée didactique, les fables sont un outil idéal pour l'enseignement. Pourtant, La Fontaine, n'hésite pas à en faire de véritables critiques de la société de Louis XIV. C'est précisément l'objet des Animaux Malades de la Peste qui met en scène la communauté des animaux en proie à ce qu'ils considèrent comme un châtiment divin : la Peste. [...]
[...] Le discours direct permet au Lion, au Renard, et à l'âne de se mettre en valeur. L'auteur effectue une anthropomorphisation en animaux symboliques : le Roi est incarné par le Lion, le Renard incarne le courtisan, et l'âne représente le Tiers-Etat. La scène est un tribunal populaire. L'âne et le Lion sont accusés. Ce dernier, au contraire de l'âne, est défendu par le Renard. Les procureurs sont le jury populaire et le loup. Ce dernier représente le clergé, qui selon Jean de la Fontaine, une emprise trop forte. [...]
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