Florian, "Fables", "La Fable et la Vérité" : commentaire

Thèmes abordés

Littérature, Florian, Fables, La Fable et la Vérité

Résumé du document

"La Fable et la Vérité", fable tirée du recueil <em>Fables</em>, a été écrite par Florian, fabuliste du XVIIIème siècle. Comme nombre de ses homologues, Florian a cherché dans ses fables à instruire en distrayant, concept qu'il met en place dans "La Fable et la Vérité".
L'étude de ce texte montrera dans une première partie comment l'auteur réussit à faire un récit animé et plaisant, et dans une seconde partie comment il propose en même temps une réflexion morale (...)

Extraits

[...] Concrètement, la Fable, et donc la fiction, fera passer plus facilement la morale que si cette dernière était nue. Nous allons maintenant étudier les bénéfices que peuvent tirer les deux personnages de cette association. En ce qui concerne la Vérité, la Fable, en la cachant sous son manteau, lui permet de passer outre les préjugés des Hommes, et de délivrer son enseignement. Cette métaphore symbolise la facilité d'accès qu'apporte la fiction à la leçon. Pour ce qui est de la Fable, cette association lui permet une connaissance intellectuelle : « Chez le sage, à cause de vous, je ne serai point rebutée ». [...]

[...] En effet, lorsque la Fable prend la parole, elle utilise des phrases exclamatives : « Eh Vous voilà ». Cela rend la prise de parole dynamique, et fait paraitre le ton enjoué. Au contraire, les phrases de la Vérité sont principalement déclaratives. Nous pouvons de plus relever des allitérations en « v », qui est une fricative sonore, et qui transcrit la vieillesse de la voix : « La Vérité répond : Vous le voyer [ ] en vain [ ] je le vois bien, Vieille femme ». [...]

[...] Pour finir, les temps verbaux contribuent à marquer l'opposition entre les deux personnages. En effet, dans les six premiers vers, les temps du passé sont utilisés, pour traiter de la Vérité. Cela montre que celle-ci est dépassée. Au contraire, l'auteur utilise les temps du présent dans les quatre vers suivants, ce qui permet de montrer que la Fable est en vogue, qu'elle plait. Nous pouvons donc affirmer qu'il y a un contraste entre les deux personnages, ce qui rend le récit animé et plaisant. [...]

[...] Nous venons donc d'essayer de montrer que l'auteur a fait un récit plaisant et animé. Nous allons maintenant étudier la réflexion morale de ce récit, en étudiant tout d'abord l'association entre la Fable et la Vérité. Comme nous l'avons énoncé précédemment, la Vérité est présentée comme une femme nue, au contraire de la Fable, qui est richement vêtue. Cette dernière a donc une apparence positive, et dit être « fort bien reçue », au vers 20, ce qu'envie la Vérité. [...]

[...] Ainsi, l'étude de ce texte à montré que Florian faisait dans sa fable un récit animé et plaisait, cela notamment par le contraste entre les personnages et la structure du récit. La deuxième partie de ce commentaire a également tenté de montrer que Florian proposait dans sa fable une réflexion morale, fondée sur le pouvoir d'instruire en distrayant. Cette réflexion morale se retrouve dans l'Introduction aux Fables, de la Fontaine, qui, plus d'un siècle auparavant, avait écrit : « La morale nue apporte l'ennui, le conte fait passer le précepte avec lui. [...]