Etude analytique de la fable de Jean La Fontaine intitulée Les Obsèques de la Lionne.
[...] Nouvelle dénonciation satirique de l'auteur. La morale explicite (vers 52 à 55) Ce qui était implicite durant tout le récit est clairement énoncé ici. La Fontaine dénonce l'hypocrisie des courtisans mais aussi la vanité et la naïveté des monarques, somme toute : A partir du moment où le mensonge plaît au roi, celui-ci y croira ! On note un changement des temps verbaux : l'auteur s'adresse au lecteur sur un mode impératif et, audacieux, jette un voile en s'attaquant à la puissance et à l'intégrité du monarque. [...]
[...] On peut ainsi comparer les conceptions que La Fontaine se fait de la cour de Louis XIV avec celles évoquées dans La Cour de Lion (livre VII, fable et Les Animaux malades de la peste (livre VII, fable 1). Composée de 55 vers et alternant octosyllabes et alexandrins, les modifications de longueur des vers de cette fable soulignent les étapes du récit, les éléments majeurs y étant évoqués dès le titre. Cette fable obéit à un schéma narratif simple et rigoureux bien que son auteur l'ait construite comme une pièce de théâtre, une comédie constituée de cinq parties : - vers 1 à 16 : premier acte de la comédie. Il s'agit d'une introduction, sorte de situation initiale. [...]
[...] - vers 24 à 38 : événement introduisant le deuxième acte. - vers 39 à 51 : deuxième événement introduisant le troisième acte. - vers 52 à 55 : morale explicite. Néanmoins, il convient de noter que le récit est riche en pensées, de telle manière que la moralité est implicitement exprimée tout au long de la fable. L'étude linéaire est celle qui convient le mieux à cette fable, d'autant que dans chaque acte évoqué ci-dessus, on peut aisément individualiser plusieurs scènes (certes parfois résumées à 1 ou 2 vers). [...]
[...] La Fontaine tire de ce tableau une morale amère sur les graves défaillances de la cour où la domination du monarque et la flatterie de ce dernier l'emportent sur toute égalité. Sur un ton satirique, le fabuliste évoque la cour et le roi, en n'hésitant pas à prendre la parole lui-même pour railler le peuple singe du maître mais aussi le maître lui-même. Sa fable, outil argumentatif efficace qui plaît tout en instruisant, se mue bientôt en une critique acerbe à l'égard de Louis XIV et des courtisans. [...]
[...] Le vers 27 conclut la scène par un octosyllabe destiné à mettre en valeur le participe passé étranglé. Scène 2 : les conséquences (vers 28 et 29) Cette scène, dans sa totalité, est une satire de la cour : -le vers 28 : un flatteur est clairement satirique des courtisans -le vers 29 met en valeur, par un retour en octosyllabe, l'excès et la calomnie rencontrés à la cour -le jeu même des rimes de ces deux vers (dire / rire) traduit la satire. [...]
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