Commentaire composé semi-rédigé de la fable de La Fontaine Le Vieillard et les trois Jeunes Hommes.
[...] II - La réplique du vieillard : sagesse mesurée mais ferme : l'égalité des jeunes et des vieux devant la mort A. Premier mouvement : il développe le thème de l'inconstance des choses humaines. Il part d'une sentence aux vers 14 et 15 : "tout établissement vient tard et dure peu". Il étend sur eux la menace de la mort ("Les Parques blèmes"). Il répond à leur insolence par le rappel de l'égalité de tous, jeunes et vieux, devant la mort (vers 16 et 17). [...]
[...] Le vieillard aimait ses jeunes voisins. Il avait essayé de leur apprendre la vie. Il tente de s'adresser aux générations futures grava") pour que leur aventure serve de leçon à la postérité. Conclusion La Fontaine est plus grave que d'ordinaire. Il constate que l'homme n'est pas maître de son destin ce qui n'est guère réjouissant. Pourtant, il ne désespère pas et adopte la solution de l'amour : amour de la vie et surtout des hommes montrant ainsi un épicurisme délicat. [...]
[...] Tout établissement Vient tard et dure peu. La main des Parques blêmes De vos jours et des miens se joue également. Nos termes sont pareils par leur courte durée. Qui de nous des clartés de la voûte azurée Doit jouir le dernier ? Est-il aucun moment Qui vous puisse assurer d'un second seulement ? Mes arrière-neveux me devront cet ombrage : Eh bien défendez-vous au Sage De se donner des soins pour le plaisir d'autrui ? Cela même est un fruit que je goûte aujourd'hui : J'en puis jouir demain, et quelques jours encore ; Je puis enfin compter l'Aurore Plus d'une fois sur vos tombeaux. [...]
[...] La Fontaine : Livre XI : Fable 8 : "Le Vieillard et les trois Jeunes Hommes" Introduction Cette fable est une méditation du fabuliste vieillissant sur la vieillesse et sur la mort. L'idée générale est que l'homme n'est pas maître de sa destinée. Dans la mesure où il n'a pas d'autre but que lui-même, il est esclave du sort qui peut l'anéantir à tout moment. Mais, dès l'instant où il pense aux autres, où il s'intègre au mouvement universel des générations, il est conscient de la fraternité humaine et n'a plus à redouter la mort. [...]
[...] "Se donner des soins pour le plaisir d'autrui réponds au vers 9". Il répond à la question du vers 6 ("quel fruit") en évoquant le plaisir qu'il éprouve aujourd'hui même en préparant "l'avenir d'autrui". Il répond à la curiosité des jeunes gens du vers 12 par une phrase poétique : "la beauté de l'aurore s'oppose à la solennité des tombeaux". C'est une leçon de sagesse mais d'une cruauté impitoyable et pathétique. III - Epilogue : rigueur brutale et impitoyable La diversité des cas a valeur d'enseignement. [...]
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