Commentaire composé semi-rédigé de la fable Le Songe d'un habitant du Mogol.
[...] La Fontaine : Livre XI : Fable 4 : "Le Songe d'un habitant du Mogol" Introduction : Il est rare que La Fontaine s'exprime directement et se permette des confidences dans son oeuvre. Quelques fables cependant en contiennent, ce qui est surprenant pour un écrivain classique. Ainsi, le "Songe d'un habitant du Mogol" développe durant 22 vers, après un cours récit inspiré de l'Orient, une déclaration lyrique sur les avantages de la retraite, où la première personne du singulier y abonde. [...]
[...] L'allitération en exprime la sensualité présente dans cette rencontre avec la solitude. La place de l'adjectif "secrète" et le fait que ce terme ne rime avec rien souligne son importance. Le jeu sur les temps verbaux révèle une certaine mélancolie : le présent, le passé et le futur montrent la pérennité de ce goût. Toutefois, les 2 dernières phrases interrogatives au futur signifient que l'auteur ne peut s'adonner présentement autant qu'il le voudrait à ses occupations favorites. Il n'en précise pas la cause, mais le début du vers 24 peut faire penser que les obligations sociales, la nécessité de trouver et conserver des protecteurs, de fréquenter les salons et la cour lui pèsent. [...]
[...] Ainsi, on distinguera l'apologue teint d'orientalisme et le champ lyrique du poète. I - Le mythe oriental (vers 1 à 17) L'histoire est celle d'un dormeur qui vit en songe un roi au paradis et un religieux en enfer. On lui explique alors la signification de son rêve : "Le roi est heureux qui fréquente les couvents des religieux et le religieux devient méchant qui fréquente la cour". Dans le titre, on note le terme "Mogol" qui correspond dans les Fables à la désignation d'un pays fabuleux. [...]
[...] La Fontaine transforme l'égèrement la tradition avec le verbe "ourdir" (préparer une chaîne en réunissant les fils en nappe et en les tendant avant le tissage). Il imagine, de plus, que la matière du fil symbolise la condition sociale, l'or représentant donc l'opulence. B. Le sommeil. Amené de façon apparemment fortuite par l'image des riches lambris, le sommeil se voit ensuite accorder une place importante, qui correpond certainement au tempérament de l'auteur. Dormir plaît beaucoup à notre fabuliste qui, sans les détailler, célèbre "les délices" et la profondeur de cette action. [...]
[...] o Au vers 10 : le rythme lent signifie la recherche méditative du dormeur. o Au vers 12 : le retour à l'octosyllabe montre la brusque décision : il va consulter "l'interprête" des songes dont il est souvent question dans les récits orientaux. Du vers 12 au vers 17 : o Le songe est alors expliqué : le fabuliste délègue son pouvoir d'interprétation à un personnage de fiction. o L'intreprête est conscient de traduite "l'avis des dieux" (vers 15). o Cette parole divine est présentée gravement et pompeusement (vers 13 et 14). [...]
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