Commentaire complet de la fable Les deux Coqs de La Fontaine. Il comprend 3 parties développées incluant des exemples et toutes les explications détaillées.
[...] Le trivial se mêle donc au ton noble de l'épopée. En effet, on relève beaucoup d'éléments faisant référence à la guerre de Troie, premièrement grâce au même lexique servant à la fois pour cette scène de basse cour et pour cet épisode de la guerre de Troie. L'amour que porte le coq envers la poule ou Pâris envers Hélène, la guerre la bataille entre ces deux coqs ou encore la bataille entre les Grecs et les Troyens. Mais aussi en faisant référence directement à la guerre de Troie Amour, tu perdis Troie amour est personnifié par toi, tu perdis Troie, notons l'apostrophe de ce même mot qui est alors mis en valeur en début de phrase, en comparant la poule a la belle Hélène, en faisant allusion au Xanthe, fleuve présent dans l'Iliade d'Homère, ou au sang des Dieux qui se battirent et prirent part a cette querelle, puisque Athéna, déesse de la guerre soutient les Grecs et Apollon, dieu du soleil soutient les Troyens. [...]
[...] La Fontaine fait de cette querelle de basse court une véritable épopée, en comparant ces deux coqs à des véritables héros de guerre cependant on verra que le choix de cet animal n'est pas un hasard. On se rappellera qu'être coq, c'est ce vanter d'avoir les femmes à ses pieds, être prétentieux, La Fontaine s'en réfère a cette vision populaire pour parler de deux êtres orgueilleux, notons la définition qu'en donne le Robert : homme qui séduit ou prêtent séduire les femmes par son apparence avantageuse (expression : c'est un vrai coq). [...]
[...] A travers le burlesque, on ressent une raillerie fine de la part du fabuliste, qui s'amuse avec ses animaux et en profite pour nous livrer une belle leçon de morale. La référence à la mythologie permet d'introduire le burlesque, mais elle a aussi pour but de donner un caractère universel à cette fable. La mythologie symbolise des attitudes humaines, elle a valeur de vérité générale. Cette comparaison n'est donc pas anodine et permet donc de donner plus de poids à la morale. En effet, revenons tous d'abord sur la construction de ce récit afin de mieux comprendre la morale. [...]
[...] vers 10, l'auteur saute une étape en ne décrivant pas cette bataille et la retraite du vaincu. La fontaine utilise aussi des enjambements permettant d'accélérer le rythme du récit, Il voyait tous les jours/ Cet objet rallumer sa haine et son courage ce rejet permet de passer d'un vers a l'autre sans utiliser de ponctuation, notons aussi le rejet vers 26-27 s'en revint faire le coquet/ Je laisse à penser quel caquet Ainsi l'utilisation de l'octosyllabe pour parler d'héroïsme, rappelle le registre burlesque, qui a pour vocation de traiter de sujets familiers : l'histoire de deux coqs en comparant cette dispute triviale à celle de l'épopée racontée dans l'Iliade, où Hélène est rapprochée de la poule convoitée. [...]
[...] Cela rappelle implicitement de lien qui existe entre ces deux mots. On retrouve également d'autres sonorités, notamment le son et Où du sang des dieux même on vit le Xanthe teint l'alliance entre les sonorités et l'alexandrin ralentis le rythme de la lecture, on retrouve aussi le son vers 7 Le bruit s'en répandit par tout le voisinage le rôle des sonorités dans ce récit est un élément important qui attire d'autant plus l'attention des lecteurs. Ce récit en vers est aussi marqué par l'alternance entre l'alexandrin et l'octosyllabe en contraste expressif. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture