Victor Hugo écrit ce poème dans des circonstances particulières et pour des raisons précises. En 1848, Louis Napoléon Bonaparte est élu président de la 2e République. Très vite, il désire un pouvoir plus absolu, pour imiter son oncle Napoléon 1er qui avait le titre d'empereur. Le 2 décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte organise un coup d'État. Il décide par la force militaire de se donner tout le pouvoir qu'il désire. Son ambition est de devenir à son tour empereur. Une partie de la population française se révolte contre cet abus de pouvoir. Louis Napoléon Bonaparte envoie son armée et fait fusiller les insurgés (les révoltés). Parmi les victimes de la répression figure un enfant.
Victor Hugo, opposant de Napoléon III, écrit un poème consacré à la mort de cet enfant pour dénoncer la tyrannie de Napoléon III.
[...] Le vers 9 peut aussi faire référence au Christ qui après sa résurrection demande à uns de ses apôtres, Thomas, de toucher ses blessures pour s'assurer qu'il s'agit bien du Christ. Dès les vers 24 et 25, le poète décrit la grand-mère portant le cadavre sur ses genoux. Cette attitude évoque directement celle de la Vierge Marie tenant dans ses bras le Christ mort. Au vers l'innocence de la victime à travers du terme du jeu la toupie Au vers 33, on retrouve de nouveau le terme du jeu : Il jouait ce matin-là et c'est pendant qu'il jouait qu'il a été tué. [...]
[...] - Il faut ensevelir l'enfant, dirent les nôtres. Et l'on prit un drap blanc dans l'armoire en noyer. L'aïeule cependant l'approchait du foyer, Comme pour réchauffer ses membres déjà roides. Hélas ! Ce que la mort touche de ses mains froides Ne se réchauffe plus au foyer d'ici-bas ! Elle pencha sa tête et lui tira ses bas, Et dans ses vieilles mains prit les pieds du cadavre. - Est-ce que ce n'est pas une chose qui navre ! - Cria-t-elle ! [...]
[...] Le 1er mot du poème est l'enfant Cette expression renvoie immédiatement à l'idée de l'innocence, de la pureté, de la fragilité. Elle renvoie aussi à l'idée que la victime n'a pas eu le temps de vivre. L'âge de l'enfant est précisé au vers 27 : il n'avait pas huit ans ! La forme négative insiste sur l'extrême jeunesse de l'enfant. (Il n'avait même pas pu atteindre l'âge de huit ans). Le terme l'enfant est répété plusieurs fois dans le poème (Vers 46). [...]
[...] Je vous demande un peu : Il jouait ce matin, là, devant la fenêtre ! Dire qu'ils m'ont tué ce pauvre petit être ! Il passait dans la rue, ils ont tiré dessus. Monsieur, il était bon et doux comme un Jésus. Moi je suis vieille, il est tout simple que je parte ; Cela n'aurait rien fait à monsieur Bonaparte De me tuer au lieu de tuer mon enfant ! Elle s'interrompit, les sanglots l'étouffant, Puis elle dit, et tous pleuraient près de l'aïeule - Que vais-je devenir à présent toute seule ? [...]
[...] Présentation du poème Souvenir de la nuit du 4 est un poème qui est composé de vers identiques : il s'agit d'un poème écrit en alexandrins (vers de 12 syllabes). Les rimes employées sont des rimes suivies (AABB). Dans ce poème, Victor Hugo cherche à agir sur le lecteur : il veut le convaincre de l'idée suivante : Napoléon commet des injustices monstrueuses, il faut donc contester (remettre en question) la tyrannie de Napoléon III (Victor Hugo souhaite que cette idée se transforme en action, en mouvement). [...]
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