Gustave Flaubert est un romancier du XIX ème siècle caractérisé par le courant réaliste dont l'objectif est d'exprimer le plus fidèlement possible la réalité, d'utiliser le réel sans l'idéaliser. Auteur d'une œuvre tout à la fois contestée par la Bourgeoisie et reconnue par ses pairs pour sa force littéraire, il a su mettre en valeur son observation précise des hommes ainsi que la réalité sociale. Cependant, il laisse derrière lui un roman inachevé, Bouvard et Pécuchet, satire de la médiocrité de deux employés de bureau. Par ailleurs, sa critique du phénomène des classes est ainsi retranscrite dans ses œuvres littéraires comme L'éducation sentimentale (1869) ou encore Trois contes (1877). La condamnation de Madame Bovary publié en 1857, jugé comme un roman scandaleux à cette époque, le démontre particulièrement
[...] Celles-ci peuvent être diverses et variées. Par exemple, une petite vieille femme au début du texte peut déclencher un sentiment de mépris à l'égard du lecteur. En alimentant les caractéristiques dévalorisantes de cette femme telles qu'on a pu les voir, le lecteur est amené à la dénigrer. De plus apparaît un sentiment de dégoût lorsque le lecteur découvre ses mains encroûtées, éraillées, durcies Cependant, au fur et à mesure de la lecture, le lecteur comprend que cette femme à force d'avoir servi (l.8) se consacre de façon excessive à son travail. [...]
[...] La représentation de Catherine Leroux n'est qu'un spectacle dédié à divertir la bourgeoisie. Cependant, le réalisme de son portrait est mis au service de la dénonciation : l'évolution de celui-ci contribue à l'accentuer. Cette critique incite le lecteur à se questionner sur l'existence de milieux sociaux. En effet, les bourgeois apparaissent hautains face à Catherine Leroux, qui elle, est usée par son travail harassant et les souffrances qu'on lui inflige. La spécificité évoquée entre les convives qui participent aux Comices agricoles suscite alors des émotions chez le lecteur. [...]
[...] Dans un premier temps, nous verrons comment évolue le portrait de Catherine Leroux. Ensuite, nous nous intéresserons à la critique suscitée par ce texte. Pour commencer, étudions l'évolution du portrait du personnage évoqué : Catherine Leroux. Tout d'abord, nous verrons que Flaubert procède à un portrait physique réaliste, ensuite nous nous intéresserons à ses sentiments pour montrer qu'elle symbolise le monde paysan. Analysons donc de quelle façon l'auteur constitue un portrait physique réaliste et péjoratif de Catherine Leroux. Dans un premier temps, on s'aperçoit que Flaubert insiste sur les caractéristiques physiques de ce personnage. [...]
[...] En effet, durant la totalité du passage, l'auteur aborde non seulement la difficulté du milieu de Catherine Leroux, mais aussi son asservissement. Ce demi-siècle de servitude ne possède le choix et n'a pu monter dans l'échelle sociale. Cette situation a pour but d'émouvoir et de révolter le lecteur. En revanche, les bourgeois épanouis ont une vie paisible, qui ne requière pas ou peu de contraintes. Le message de l'auteur semble apparent : il montre qu'à cette époque, les individus n'évoluent pas de la même manière. [...]
[...] Catherine Leroux fait partie du monde agricole, le reste des convives sont hautement placés dans la société. De plus, cette opposition sociale se révèle également par l'aisance des bourgeois face à l'absence d'émotion de Catherine Leroux. Ainsi, tandis que les bourgeois [sont] épanouis (l.17) et les examinateurs lui souriaient (l.16), la femme n'est triste attendri (l.11) d'où son regard pâle (l.11). Par ailleurs, on constate une opposition entre la solitude de Catherine Leroux et la foule qui l'entoure. En effet, dans l'expression la compagnie si nombreuse (l.13), l'adverbe d'intensité si appuie cette idée. [...]
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