Dans les Méditations poétiques, le problème de l'au-delà hante Lamartine. Il y a chez lui une aspiration permanente vers Dieu, mais qui est traversée de doutes et d'hésitations. Ainsi dans le deuxième poème du recueil, l'Homme, Lamartine s'interroge sur le sens de Dieu et du sens de l'existence : « Ton titre devant Dieu c'est d'être son ouvrage !/De sentir, d'adorer ton divin esclavage » et est déchiré entre adoration et révolte : « Gloire à toi qui m'a fait ! Ce que tu fais est bon ! » « Gloire à toi ! L'innocence est coupable à tes yeux ! »
Le VIIe poème, « le désespoir », est composé de strophes qui ont pour chacune d'elle deux tercets (deux alexandrins et un vers de six syllabes) avec un jeu de rimes AA/B/CC/B et les alexandrins ont des rimes féminines et les vers de six syllabes des rimes masculines.
Ce poème est véritablement celui du doute le plus profond, de la rébellion et même du blasphème : constatant l'existence du mal dans le monde, Lamartine se révolte contre la création et contre l'inanité de la condition humaine. Nous étudierons un extrait du poème, du vers 48 au vers 79 (cinq strophes).
[...] Il y a dans cette comparaison accentuation à la fois de la cruauté des dieux (donc de Dieu) et de l'innocence des bêtes sacrifiées (donc déploration du malheur injuste des hommes). La cruauté des dieux est exprimée de manière hyperbolique, tout d'abord avec la structure des phrases : on a une seule longue phrase avec de multiples rejets : Des troupeaux innocents dans leurs temples cruels de cent taureaux l'accumulation avec la conjonction de coordination et : Et l'agneau sans souillure et le rejet final Engraissaient leurs autels : ce qui crée donc un effet d'accumulation : une cruauté insatiable qui s'étend sur tout. [...]
[...] Il y a insistance également au vers suivant avec le rejet qui met en valeur le complément d'objet un bonheur absolu Le vers suivant est celui de l'accumulation l'espace, le pouvoir, le temps avec le pronom indéfini rien qui les reprend : il y a ici contraste entre cette accumulation et le rien, entre l'infini des possibles de dieu et le néant d'effort que cela demande, ce qui met bien en valeur l'injustice : puisque Dieu est tout-puissant il devrait être bon. À la fin de la strophe nous avons une marque de la première personne avec l'adjectif possessif ma : Ah ! ma raison frémit : il y a ici avec la marque de la première personne et l'exclamation Ah ! [...]
[...] L'innocence est coupable à tes yeux ! Le VIIe poème, le désespoir est composé de strophes qui ont pour chacune d'elle deux tercets (deux alexandrins et un vers de six syllabes) avec un jeu de rimes AA/B/CC/B et les alexandrins ont des rimes féminines et les vers de six syllabes des rimes masculines. Ce poème est véritablement celui du doute le plus profond, de la rébellion et même du blasphème : constatant l'existence du mal dans le monde, Lamartine se révolte contre la création et contre l'inanité de la condition humaine. [...]
[...] Nous avons une nouvelle répétition de Tu le pouvais (déjà une fois dans cette strophe, et une fois dans la strophe précédente) cette répétition de la constatation d'une réalité navrante et pleine de douleur, elle sonne comme une litanie, avec l'opposition du dernier vers de la strophe : Tu ne l'as pas voulu Ces vers de six syllabes, plus courts, forment une rupture avec le rythme de l'alexandrin et sont ainsi mis en valeur : c'est bien le cas ici : toute la strophe tombe sur cette conclusion : Tu ne l'as pas voulu Quatrième strophe Nous notons un changement dans l'énonciation puisque nous trouvons la première personne du pluriel dans cette strophe nous : le poète ne parle pas seulement pour lui-même mais exprime la condition humaine : pourquoi les hommes naissent-ils, quel est le sens de leur existence ? Ce questionnement ontologique est très présent dans la strophe avec les quatre questions : le poète cherche un sens et accumule les hypothèses : ou ou l'a-t-il accepté ou bien C'est l'homme qui se cherche, qui ne comprend pourquoi il est sur terre : cela annonce le fameux mal du siècle la réflexion sur le statut du moi par rapport au monde et par rapport à Dieu. La première question Quel crime avons-nous fait pour mériter de naître ? [...]
[...] Les Méditations poétiques, Lamartine : le Désespoir Introduction Dans les Méditations poétiques, le problème de l'au-delà hante Lamartine. Il y a chez lui une aspiration permanente vers Dieu, mais qui est traversée de doutes et d'hésitations. Ainsi dans le deuxième poème du recueil, l'Homme, Lamartine s'interroge sur le sens de Dieu et du sens de l'existence : Ton titre devant Dieu c'est d'être son ouvrage sentir, d'adorer ton divin esclavage et est déchiré entre adoration et révolte : Gloire à toi qui m'a fait ! [...]
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