Extrait : "Le planétarium" de Nathalie Sarraute

Résumé du document

Nathalie Sarraute, née en 1900, originaire de Russie est un célèbre écrivain français. Dans ses divers écrits, Nathalie Sarraute s'intéresse au « non-dit », tout ce qui est pensé au plus profond des êtres mais qui n'est pas dit. Dans le Planétarium, l'écrivain explore principalement les esprits d'un jeune couple marié, l'intrigue du roman tourne donc autour de l'évolution de ce couple tout en ayant un accès direct aux pensées des personnages.

Nathalie Sarraute n'a pas été la seule à s'intéresser au développement d'un couple marié à travers le roman, au 20e siècle. Ainsi d'autres auteurs s'y sont essayés, comme le roman "L'autre femme" de Jane Green où l'on a la représentation du couple et de son parcours mais ici seulement en focalisation interne de la femme. L'extrait du Planétarium que nous allons étudier, rapporte principalement les pensées de la jeune mariée quant à sa situation, la relation qu'elle entretient avec son mari et l'achat d'un fauteuil pour la construction de leur nouveau foyer.

Extraits

[...] 21) [ ] De découvrir, d'inventer, cette ferveur, cette intensité de sensations, ces désirs effrénés. ».L'auteur dans cette représentation hyperbolique présente à la fois un amour de type passionnel et également fusionnel. Ainsi, la jeune mariée associe son mari avec le futur fauteuil qu'ils ont décidé d'acheter pour la construction de leur nouveau foyer. Lorsqu'elle le décrit, on a l'impression qu'elle se fait une représentation mentale du corps de son mari (l.33) le large dossier ; partie du torse la courbe désinvolte la forme du corps Ferme des accoudoirs ; les bras. [...]

[...] Dans cet extrait de Nathalie Sarraute, la femme mariée, fait également une idéalisation de son mari. Son mari occupe toutes ses pensées, puisque dans cet extrait, où l'auteur nous fait traverser les pensées de la femme, nous pouvons compter qu'il y a 17 pronoms utilisés se rapportant au mari, il y a une anaphore notamment du pronom personnel il Il semble que la femme décrive son mari, comme une lumière qui éclaira sa vie, elle le place comme la seule personne importante de sa vie, comme si rien d'autre ne comptait à part lui. [...]

[...] Elle se sent bien maintenant. L'édifice ébranlé, vacillant s'est remis petit à petit d'aplomb C'est ce qui lui manque à elle, cette passion, cette liberté, cette audace, elle a toujours peur, elle ne sait pas Tu crois ? Chez nous ? Mais je ne vois pas riait, il lui serrait le bras La Grosse bête, non, pas celle-ci voyons, c'est un fauteuil voltaire, non, là, tendue de soie rose pâle, la bergère Elle s'était sentie d'un coup exister, elle avait participé aussitôt, cela avait touché un de ses points sensibles, à elle aussi, la construction de leur nid ; elle était un peu effrayée Ça doit coûter une fortune Pas ça chez nous, Alain ! [...]

[...] L'homme ici met en avant une forme de fermeté de décision dans le couple. Pour exemple, dans la partie où le jeune couple marié va acheter un fauteuil, l'homme semble avoir cet aspect d'imposer son choix, il a la réplique facile, fluide face à sa femme qui balbutie ne voulant pas tout à fait de ce fauteuil préférant : Avant tout le confort, l'économie Finalement, l'homme face à sa femme va jusqu'à la convaincre avec des arguments peu convaincants : (l.30) Tu sais cela changerait tout, chez nous .Ce qui prouve bien que la femme est soumise par l'insistance qu'à son mari sur cet achat. [...]

[...] Dans cet extrait on peut retrouver, dans une certaine mesure, que le proverbe voir la vie en rose est illustré. Effectivement, l'amour semble avoir changé sa vision, elle ressent ce sentiment de bien-être, et perçoit de nouvelles sensations dans ce qu´aime son mari (l. 10) De l'uniformité, du chaos, de la laideur, quelque chose d'unique surgissait, de quelque chose de fort, de vivant Certaines choses lui semblent embellir lorsque son mari apprécie l'objet, il est d'ailleurs intéressant de remarquer que l'une des couleurs dominantes dans l'achat de ce fauteuil est le rose, ce qui appuie l'illustration du proverbe énoncé. [...]