Extrait d'Une Vie de Guy de Maupassant : Comment ce texte évoque-t-il à la fois des instants de bonheur mais aussi des instants de désillusion
[...] COMMENTAIRE COMPOSE Support : extrait d'Une Vie de Guy de Maupassant Ecrivain et journaliste du XIX° siècle, Guy de Maupassant a marqué ses œuvres d'une empreinte réaliste. Son premier roman Une Vie paru en 1883 décrit la vie d'une femme, dont l'innocence et l'idéalisme face à la vie et sa dureté lui causeront de nombreuses déceptions. L'extrait à étudier se situe au retour du voyage de noce de Jeanne et Julien, dans la propriété familiale. Nous étudierons comment ce texte peut évoquer en même temps des sentiments opposés chez l'héroïne. [...]
[...] Car cette propriété familiale où Jeanne se retrouve était un lieu de bonheur. Le champ lexical abondant de la verdure montre une facette de Jeanne proche de la nature : « campagne », « herbe », « arbres », « feuilles », « gazon », « pissenlits », « coquelicots », « marguerites », « papillons jaunes » (lignes 15 à 18) et les termes mélioratifs employés trahissent un enthousiasme lié à l'évocation de cette nature : « la gaieté ensoleillée» ligne 16 et les verbes « flambaient », « rayonnaient » et « frétillaient » lignes 17 et 18 apportent de la poésie à cette description. [...]
[...] Les adverbes de temps graduels et le balancement « ni . ni » annoncent déjà la fin morbide de Jeanne avec ce côté négatif insistant. Le champ lexical de l'affairement « préoccupée », « affairée » (ligne « continuelle agitation » (ligne ne trouve sa valeur que dans l'opposition avec le champ lexical de l'inactivité « espoirs indéfinis », « charmantes inquiétudes » (ligne 9). C'est l'inquiétude de Jeanne face à sa nouvelle situation d'épouse et ses désillusions de jeune fille qui commence à poindre, avec les images évoquées dans «fermait la porte aux espoirs » (ligne « n'existait plus » (ligne et les termes ligne 12 « affaissement » et « désillusion. [...]
[...] Jeanne a perdu son bonheur avec son enfance. Son mariage lui a apporté la tristesse et la désillusion face aux rêves qu'elle nourrissait. La dernière énumération prend la forme d'une gradation ligne 25 « se détachaient, tournoyaient, voltigeaient et tombaient » et vient poser un dernier parallèle entre l'état de la nature et l'état émotionnel de notre héroïne. Ce texte met en parallèle deux époques et deux états émotionnels de Jeanne, l'un qui renvoie à des souvenirs d'enfance heureux et l'autre qui renvoie à sa nouvelle situation d'épouse triste. [...]
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