Dans ce passage extrait du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Rousseau s'attache à mettre en évidence l'interaction bénéfique entre les passions et l'entendement humain ou raison, cela apparaît clairement comme étant le thème du texte de Rousseau. Ainsi, le problème posé est celui du rapport entre les passions et la raison. Les passions sont les sentiments, les affects de l'homme. La raison est sa faculté de penser suivant un ordre. Cette question de la relation passion-raison est présentée sous la forme d'une discussion de la thèse moraliste. Par là, la première phrase du texte donne une idée précise du problème qui va être discuté et de la thèse de Rousseau. En effet selon lui, raison et passion se doivent beaucoup l'un et l'autre, thèse défendue contre les moralistes qui, eux, pensent que la raison ne doit rien aux passions, et qui condamnent ces dernières. Mais pour mieux comprendre tout cela, nous verrons que les passions doivent aussi beaucoup à la raison comme il nous l'est dit dans la réciproque de la thèse de Rousseau. Mais d'abord, voyons la première partie de sa thèse, à savoir ce que la raison doit aux passions contrairement à ce qu'en disent les moralistes.
[...] ] tirent leur progrès de nos connaissances " (lignes 5 et 6). Par exemple, je suis passionné par une chose, je vais alors chercher à en savoir beaucoup plus sur cette chose car ma passion me donne cette envie. Et de ce fait, ma passion va me conduire donc à élargir le champ de mes connaissances. L'entendement permet la transformation et l'évolution progressive de nos passions. De plus, Rousseau ajoute que c'est grâce au développement de nos facultés intellectuelles, par leur utilisation, que se réalisent l'apparition et l'évolution progressive de nos passions. [...]
[...] En effet, conscient de la finalité de sa condition, l'Homme devra donc gérer son existence. Pour cela il se met donc à penser, raisonner ce qui engendre une progression et une évolution simultanée de l'entendement et des passions, le niveau d'évolution des passions dépendant ainsi du niveau de réflexion dont la raison devient capable. On comprend alors pourquoi Rousseau s'est méfié de la culture et de la vie en société. Ce n'est peut-être pas pour son bien que l'homme sauvage quitte l'état de nature. [...]
[...] Mais pour mieux comprendre tout cela, nous verrons que les passions doivent aussi beaucoup à la raison comme il nous l'est dit dans la réciproque de la thèse de Rousseau. Mais d'abord, voyons la première partie de sa thèse, à savoir ce que la raison doit aux passions contrairement à ce qu'en disent les moralistes. Développement : Rousseau nous montre ce que la raison doit aux passions contrairement à ce que disent les moralistes : ce que la raison doit aux passions. [...]
[...] Au contraire, leurs développements sont liés. On saisit mieux alors l'intérêt philosophique du texte. Contre les moralistes, Rousseau montre que l'Homme n'est pas condamné à subir des passions par nature mauvaises. Si les passions se développent sous l'effet de la raison, il s'agit de comprendre, de diriger, de mesurer cet effet : par exemple si l'Homme n'a que de bonnes idées, il ne peut éprouver que de bonnes passions. De plus, Rousseau s'avère pertinent et éclairant, en ce qu'ils donnent à penser une nouvelle conception des passions, positive, fondamentalement opposée à celle des " moralistes " qui s'interdisaient de percevoir la contribution de ces dernières à notre perfectionnement. [...]
[...] Nos passions ne sont donc pas entièrement naturelles. Seuls les besoins le sont. Elles sont pour partie rationnelles puisqu'elles ont à voir avec les idées. Les passions des hommes sont relatives à ce qu'ils apprennent, à leur éducation et à leur culture. D'ailleurs si Rousseau insiste sur l'idée que la connaissance de la mort et de ses terreurs est une des premières acquisitions que l'homme ait faites en s'éloignant de la condition animale (de la ligne 11 à c'est pour bien démontrer que c'est avec la connaissance de la mort, résultant de l'éveil conjoint de la raison et des passions, que s'est fait le passage de l'animalité à l'humanité. [...]
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