La condition humaine de Malraux relate le parcours de révolutionnaires communistes au milieu de l'insurrection à Shanghai. L'extrait que nous avons étudié date du 11 avril 1927. Nous nous situons au milieu de la répression ; Tchen, jeune disciple du professeur Gisors, s'engage dans la lutte terroriste et opte pour un attentat-suicide contre le général Tchang Kai-Shek.
En quoi ce passage est-il un moment clé de l'œuvre ?
Nous étudierons dans un premier temps la scène commune dans laquelle se passe l'action, puis nous analyserons le tournant tragique de la scène et enfin, nous irons au-delà du texte afin d'en dégager tous les symboles.
[...] On a donc le réveil visuel de Tchen. Il voit le monde qui l'entoure. Tout tournait (ligne 17) insinue que Tchen se trouve dans un état physique critique. Celui-ci est accentué par d'une façon lente et invincible (ligne 18). L'utilisation de l'adjectif qualificatif invincible montre que Tchen ne peut lutter contre sa souffrance. C'est une sensation transcendante, il n'a aucun contrôle dessus. Nous, lecteurs, sentons que tout va aller de plus en plus mal. La mort, une fatalité ? Le protagoniste est coupé du monde des hommes. [...]
[...] Le narrateur, porte-parole de Malraux ? Aux premiers abords du texte, nous nous apercevons que nous avons à faire à un narrateur qui voit tout la Ford passa (ligne qui entend tout on s'approchait (ligne 13) et qui ressent tout il n'était plus que souffrance (ligne 13). De plus, le narrateur nous expose même les sentiments et les pensées de Tchen. Cette introspection est possible grâce à l'omniprésence du narrateur. En effet, notre narrateur sait tout de son personnage ; il expose tout d'un point de vue objectif. [...]
[...] L'extrait que nous avons étudié date du 11 avril 1927. Nous nous situons au milieu de la répression ; Tchen, jeune disciple du professeur Gisors, s'engage dans la lutte terroriste et opte pour un attentat-suicide contre le général Tchang Kai-Shek. En quoi ce passage est-il un moment clé de l'œuvre ? Nous étudierons dans un premier temps la scène commune dans laquelle se passe l'action, puis nous analyserons le tournant tragique de la scène et enfin, nous irons au-delà du texte afin d'en dégager tous les symboles. [...]
[...] Notons ici que le style de Malraux reflète très bien ceci : en effet, les descriptions psychiques de Tchen montrent bien que Malraux est un spécialiste de l'âme humaine. À travers cet extrait, cette aventure tragique comme le qualifie Malraux, traite des sujets existentiels tels que le destin, l'humanité, la mort ou le devoir Tchen est le parfait exemple d'un homme qui, à travers ses choix, va écrire sa propre histoire et se diriger vers sa destinée. La condition humaine, tel que le mentionne le titre, définit le sort de chaque être humain : la mort. [...]
[...] On voit donc que Tchen, malgré son fort handicap, reste concentré sur son but. Il avait prémédité son acte il devait prendre son revolver car on s'approchait (ligne 13). Ou encore avec l'autre revolver dans la poche de sa chemise (ligne 15-16), nous voyons très bien que tout était prévu. Notamment, cette idée est maintenue avec il saisit l'arme [ ] avec son pouce (ligne 16-17) ; ce rythme ternaire donne un effet de continuité, ce qui suppose que Tchen sait ce qu'il fait. Enfin, Tchen apparaît donc comme un fanatique politique. [...]
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