Cet extrait constitue le portrait d'un vieillard, tiré de l'œuvre d'Honoré de Balzac : Le chef d'œuvre inconnu, roman publié en 1832. Honoré de Balzac est un des grands romanciers du XIXe siècle, il appartient au mouvement réaliste. Ce roman fait partie d'un vaste ensemble romanesque intitulé : La Comédie Humaine.
Nous verrons que loin de se réduire à une simple observation objective des faits, le réalisme balzacien est aussi une interprétation des mécanismes de la société.
[...] Nous verrons dans un premier temps, l'aspect extrêmement réaliste de ce portrait, d'une part par sa précision et d'une autre part par sa nuance. Et dans un second temps, nous nous intéresserons à la notion du réel métamorphosé au sein de l'extrait. Enfin, nous nous efforcerons de comprendre comment ce portrait réaliste est finalement métamorphosé en évocation fantastique d'un être hors du commun. Commentaire Ce portrait est réaliste par sa précision et par sa nuance ainsi que par son caractère pictural. Nous retrouvons donc une écriture ambiguë de la part de Balzac. [...]
[...] En effet, il demeure une certaine touche d'imprécision dans ce portrait. Il y a dans un premier temps l'imprécision de l'identité du personnage. Nous retrouvons l'emploi de la conjonction de coordination où qui renforce la notion de mystère. Ce je ne sais quoi et quelque chose de Il y a également de nombreux appels à l'imaginaire : imaginer image imparfaite »l7. Il y a également le passage du point de vue interne au point de vue omniscient, qui accentue l'étrangeté du personnage (et n'apporte aucun élément réaliste). [...]
[...] Mais surtout le portrait baigne dans une tonalité fantastique. L'auteur, tout au long de l'extrait va également jouer sur la présence d'éléments irréels pour nuancer et contraster l'univers réaliste de cet extrait. Nous avons : regards magnétiques »l11 et une couleur fantastique »l18. La métamorphose du vieillard se fait à l'aide d'une comparaison, empruntée à deux grandes figures de la culture occidentale comme celui de Rabelais et Socrate »l7. Mais également une autre comparaison avec Rembrandt Vous eussiez dit une toile de Rembrandt ici la toile devient réalité. [...]
[...] À la bizarrerie de son costume rabat de dentelle Il est ensuite question de la démarche du vieillard. On peut remarquer une anaphore à un rythme ternaire, qui donne une certaine majesté au personnage avec prépondérante sécurité de la démarche »l2. Nous verrons ensuite que le portrait sera destiné à une description plus recherchée de son aspect physique, concentré sur le visage. On se rend compte que le portrait est très structuré de par l'enchaînement ordonné des détails du visage. [...]
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