Emile Zola, grand écrivain français du XIXe siècle ayant appartenu d'abord au mouvement réaliste puis reconnu comme le créateur du mouvement naturaliste, s'est illustré dans plusieurs genres littéraires avec des poèmes lyriques comme « Messidor » et « L'ouragan » ; des nouvelles comme « Les Mystères de Marseille », « Le vœu d'une morte » ; et des romans comme « Germinal », « La curée » et « L'assommoir » Il s'est également essayé dans des pièces de théâtre. « Thérèse Raquin », « Les Héritiers Rabourdin »
Ici le texte étudié est un extrait de l'un des nombreux romans de Zola : « La Bête Humaine »
Dans cet extrait, le personnage, Jacques, conduit une locomotive qui traverse un paysage pris dans la neige.
[...] Jamais encore Jacques ne s'était senti pénétré d'un tel froid. Sous les mille aiguilles de la neige, son visage lui semblait en sang ; et il n'avait plus conscience de ses mains, paralysées par l'onglée, devenues si insensibles, qu'il frémit en s'apercevant qu'il perdait, entre ses doigts, la sensation du petit volant du changement de marche. Quand il levait le coude, pour tirer la tringle du sifflet, son bras pesait à son épaule comme un bras de mort. Il n'aurait pu dire si ses jambes le portaient, dans les secousses continues de la trépidation, qui lui arrachaient les entrailles. [...]
[...] Une immense fatigue l'avait envahi, avec ce froid, dont le gel gagnait son crâne, et sa peur était de n'être plus, de ne plus savoir s'il conduisait, car il ne tournait déjà le volant que d'un geste machinal, il regardait, hébété, le manomètre descendre. Toutes les histoires connues d'hallucinations lui traversaient la tête. N'était-ce pas un arbre abattu, là-bas, en travers de la voie ? N'avait-il pas aperçu un drapeau rouge flottant au-dessus de ce buisson ? Des pétards, à chaque minute, n'éclataient-ils pas, dans le grondement des roues ? [...]
[...] Commentaire d'un extrait de La Bête humaine d'Emile Zola Texte étudié "Tout de suite, Jacques sentit que l'état de la voie changeait. Ce n'était plus la plaine, le déroulement à l'infini de l'épais tapis de neige, où la machine filait comme un paquebot, laissant un sillage. On entrait dans le pays tourmenté, les côtes et les vallons dont la houle énorme allait jusqu'à Malaunay, bossuant le sol ; et la neige s'était amassée là d'une façon irrégulière, la voie se trouvait déblayée par places, tandis que des masses considérables avaient bouché certains passages. [...]
[...] Cette gradation nous montre un malaise physique chez Jacques. Il nous apparaît d'abord engourdi que nous montrons par le champ lexical de l'engourdissement plus conscience de ses mains, paralysées par l'onglée, devenues si insensibles, il perdait la sensation du petit volant, son bras pesait comme un bras de mort puis la douleur prend place, annoncée par le champ lexical de la souffrance : son visage lui semblait en sang, un bras de mort, arrachait les entrailles Ces deux champs lexicaux nous incitent à croire que face au froid le personnage ne résistera pas. [...]
[...] Thérèse Raquin Les Héritiers Rabourdin Ici le texte étudié est un extrait de l'un des nombreux romans de Zola : La Bête Humaine Dans cet extrait, le personnage, Jacques, conduit une locomotive qui traverse un paysage pris dans la neige. On commentera cet extrait en montrant dans une première partie comment le paysage enneigé apparaît comme un obstacle devant lequel la locomotive doit faire face. Puis dans une seconde partie, on montrera comment se déroule la lutte de Jacques contre le froid. [...]
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