Il s'agit d'une explication linéaire écrite pour un entraînement à la rédaction et à l'épreuve orale de l'ENS qui consiste en une explication de texte.
Il y a de bonnes analyses, d'après mon professeur, mais pas assez d'insistance sur les différents types d'apparitions et de rencontres que peut représenter l'aube, ici, personnifiée
[...] La prose chante ici la nature et l'éveil des sens du poète à son égard. Le titre du poème lui-même semble un premier geste poétique : l'absence d'article fait de l'aube un nom propre qui annonce sa célébration. [...]
[...] Il semble d'abord abordé par une fleur qui lui « dit son nom », ou celle-ci consent du moins à nouer le dialogue. Cette fleur est ainsi personnifiée. Le poète reprend alors un motif poétique traditionnel, tout en le changeant : habituellement, c'est plutôt une femme aimée qui devient métaphoriquement rose, ici, c'est la rose, et par extension la nature elle-même, qui est célébrée dans cette humanisation. Le poète se trouve dans un cadre naturel calme : un « sentier déjà empli de frais et blêmes éclats ». [...]
[...] La concession du poète « un peu » montre peut-être qu'il est conscient de son propre jeu poétique, que cette figure féminine n'est qu'une illusion. Elle peut aussi rappeler l'impossibilité pour le poète de saisir toute la nature, celle-ci étant bien plus vaste que ce qu'il peut voir et sentir à l'endroit où il se trouve. Finalement, l'aube et le poète disparaissent « au bas du bois ». L'allitération en « b » paraît mimer leur chute. La fin du poème contraste avec le début : le cycle de la nature veut en effet, qu'après que les ailes se lèvent, l'aube tombe. [...]
[...] L'aube lui échappe cependant. Les compléments circonstanciels de lieu qui se succèdent présentent un cadre de plus en plus vaste (de « dans l'allée » à « par la plaine »), mais aussi semé d'obstacle (« à la grand'ville »). La fuite de l'aube est contre la volonté du poète qui la poursuit. On retrouve ici le vocabulaire militaire du début de l'extrait : « dénoncée », fuir, chasser . ce qui montre la transcendance de la nature sur le poète qui ne peut la retenir. [...]
[...] LECTURE Les temps du récit sont ici omniprésents. Le poète semble raconter une marche au cours de laquelle il a éveillé la nature qui l'a lui-même éveillé. Cependant, la personnification de la nature, la proximité qui lie le poète à sa muse et l'expression de ses sensations et sentiments, révèlent une intimité et une sensibilité singulières. Celles-ci sont aussi couronnées de mystères, caractéristiques de la poésie. On se demandera en quoi les phénomènes de répétition et de symétrie expriment poétiquement la quête de l'auteur. [...]
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