Les Fables ont été écrites entre 1668 et 1694. Il s'agit comme son nom l'indique d'un recueil de fables écrites en vers, la plupart mettant en scène des animaux anthropomorphes et contenant une morale au début ou à la fin. Ces fables furent écrites dans un but éducatif et étaient adressées au Dauphin.
Pour l'esthétique classique, peindre le vrai, c'est peindre la nature humaine, peindre l'homme. La peinture des passions humaines, leur analyse confère un caractère psychologique à la littérature classique que l'on retrouve particulièrement bien dans cette fable. La Fontaine (1621-1695) s'inspire, comme les autres classiques comme Esope, dans ses fables, des Anciens mais aussi du folklore français et étranger. Il imite ses maîtres avec une grande liberté.
Il s'agit ici d'une fable de 48 vers avec une alternance d'alexandrins et d'octosyllabes composée autour du thème de l'inconstance féminine, dans le ces précis du veuvage. La Fontaine nous aborde le thème du rôle du temps qui est présenté comme le plus grand consolateur. Il reprend ainsi un thème déjà abordé de nombreuses fois comme dans le Satiricon de Pétrone. Il s'inspire également d'Abstémius qui a écrit l'histoire d'un veuf. La Fontaine retourne ici le thème.
Dans cette fable, se dégagent clairement trois mouvements. Dans les 15 premiers vers, il s'agit en quelque sorte de la morale qui est présentée dans le cadre d'un discours général. Ensuite, elle est illustrée par un exemple. Des vers 16 à 33, La Fontaine décrit le chagrin de la veuve qui apparaît inconsolable puis des vers 34 à 48 on assiste au changement de ses sentiments de manière profonde. Cette fable a indéniablement une portée comique mais on peut se demander si La Fontaine adopte un regard fondamentalement satirique voire misogyne sur les femmes ou davantage un regard amusé, plein de légèreté.
[...] Conclusion La Fontaine parvient donc à traiter ce thème de l'inconstance des femmes avec finesse et humour, voire une certaine légèreté bien qu'il s'inscrive aussi dans une portée satirique qui rend compte de la tradition misogyne d'une époque. Dans cette perspective double, on peut même déceler dans cette fable quelques caractéristiques du conte qui trouve sa fin dans le seul dénouement de l'intrigue. En effet, y a-t-il vraiment une morale dans ce texte ? La Fontaine ne semble pas blâmer le comportement de la veuve mais seulement en rendre une vision amusée. [...]
[...] On peut noter la reprise au vers suivant de on le dit pour insister sur le fait que c'est faux comme l'explique la suite du vers. On peut noter une structure du vers en 3-5 qui montre un déséquilibre, comme dans une balance, le on le dit ne pèse pas grand-chose en fait. Ainsi s'exprime l'extrême ironie La Fontaine à l'égard de tels comportements. Il s'agit donc en quelque sorte d'une satire. - vers 14 et 15 : il s'agit de l'annonce de l'exemple. [...]
[...] La peinture des passions humaines, leur analyse confère un caractère psychologique à la littérature classique que l'on retrouve particulièrement bien dans cette fable. La Fontaine (1621-1695) s'inspire, comme les autres classiques comme Esope, dans ses fables, des Anciens mais aussi du folklore français et étranger. Il imite ses maîtres avec une grande liberté. - thème : Il s'agit ici d'une fable de 48 vers avec une alternance d'alexandrins et d'octosyllabes composée autour du thème de l'inconstance féminine, dans le ces précis du veuvage. [...]
[...] - position dans le recueil : on peut noter qu'il s'agit de l'avant-dernier poème du livre VI des fables. On peut presque le considérer comme la dernière puisqu'elle est seulement succédée d'un épilogue. Il s'agit d'une touche finale plus enjouée après deux poèmes relativement amers Le Charlatan sur la Mort et La Discorde qui est inévitable dans le mariage. - structure : dans cette fable, se dégagent clairement trois mouvements. Dans les 15 premiers vers, il s'agit en quelque sorte de la morale qui est présentée dans le cadre d'un discours général. [...]
[...] D'autant plus que chaque fois la première syllabe de veuve est accentuée. Cela illustre le sens du vers suivant la différence est grande : on ne croirait jamais En effet les deux vers ne diffèrent que de quelques sons. - vers 7 et 8 : le rejet met en valeur chacun des deux vers. Cela est accentué par le changement de mètre. - vers 9 : de nouveau une structure d'opposition dans chaque hémistiche. Elles ont chacune leurs sonorités monosyllabes / tr+a). [...]
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