Il s'agit de l'explication linéaire du poème <<Automne Malade>> écrit par Guillaume Apollinaire en 1913 dans son recueil Alcools. Alcools est qualifié de poésie expérimentale tant, le poète y explore la modernité et renouvelle le genre. Cette explication linéaire a été corrigée par un professeur agrégé de Français et a obtenu l'excellente note de 18/20, il contient 5 pages, 1156 mots et 5825 caractères. Ce devoir respecte les nouvelles modalités de la réforme du bac de Français pour l'oral promulguées par le Bulletin Officiel. L'enjeu de l'explication est de comprendre comment, le poète procède-t-il pour nous communiquer une vision personnelle à travers ce texte ?
[...] STROPHE 1 -Cette strophe 1 sonne comme une sentence dont le destinataire est désigné dès le vers 1 « Automne malade et adoré ». La répétition du titre en attaque du vers 1 vient insister sur l'état de la saison. Dans cette apostrophe le verbe modalisateur « adoré » met l'accent également sur le lien profond entre énonciateur et destinataire. -l'enjambement présent entre vers 1 et 2 rend sensible la sentence énoncée : « tu mourras » ainsi que le moment où elle s'appliquera « quand l'ouragan soufflera dans les roseraies/Quand il aura neigé dans les vergers » -Le contraste entre la douceur évoquée par des termes tels que « adoré », « roseraies », « vergers » et la violence communiquée par les propos « tu mourras », « l'ouragan soufflera » et « aura neigé » surprend. [...]
[...] -L'ensemble des verbes de cette strophe, le participe présent « tombant » vers 15, les présents de « pleurent », « foule », « roule », « s'écoule » et l'assonance en « ou » contribuent à rendre audible la musique continue de ce mouvement. -Apollinaire use encore d'une syntaxe particulière, avec les trois propositions des derniers vers ( v. 18- v.20-21, v.22-23) qui auraient pu former un seul vers proche de l'alexandrin ; mais ici par une disposition spatiale particulière le poète a choisi de rendre encore plus visible la simultanéité de trois évènements . Aux fruits qui tombent répondent d'abord les feuilles, puis le train, enfin la vie. [...]
[...] » et les motifs répétés de la neige ( « blancheur » « neige ») rendent plus proche la fin prédite. Si tout à l'heure elle était à venir avec le futur des verbes à présent elle devient plus tangible. L'ambiance par ailleurs est plus tendue avec la survenue de certains éléments qui suscitent de la crainte. En effet, il est aussi question «éperviers » au vers 9 et donc d'oiseaux de proie. Bien sûr l'indication de lieu « Au fond du ciel » laisse croire qu'ils sont lointains mais le verbe planer au présent souligne des passages incessants. [...]
[...] STROPHE 3 -Comme une sorte de transition entre les strophes précédentes et la dernière ces deux vers nous ramènent vers le monde tangible avec la présence du végétal et de l'animal. Ainsi le chant du cerf prolonge le motif des sons présents dans la strophe précédente. Paradoxalement le brâme de la bête correspond à la fin d'une saison, à la mort donc mais aussi là la vie puisque la période de l'automne correspond aussi à la saison des amours pour les cervidés. On a l'impression d'une pause pour porter le regard loin et tendre l'oreille. En effet sur ces derniers vers l'ouïe du lecteur est fortement sollicitée. [...]
[...] FRANCAIS Explication linéaire NOTE EU : 18/20. -Guillaume Apollinaire, « Automne malade » Alcools Introduction : Publié en 1913 le recueil d'Apollinaire intitulé Alcools est qualifié de poésie expérimentale tant le poète y explore la modernité et renouvelle le genre. « Automne malade » fait partie des poèmes isolés du recueil. Il est situé à la fin de celui-ci comme symbolique de l'achèvement d'une œuvre, d'une saison, de l'existence. -Lecture = audible, articulée, avec intonation Sous l'effet de l'anthropomorphisme la saison devient l'interlocutrice du poète. [...]
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