Explication linéaire Andromaque Acte V scène I, Jean Racine, 1666, la folie d’Hermione

Résumé du document

Il s'agit de l'explication linéaire de Andromaque Acte V scène 1 écrit par Jean Racine. C'est une tragédie de la passion amoureuse avec des personnages qui oscillent entre deux pôles qu'offre Racine avec Andromaque. Ce devoir a été corrigé par un professeur agrégé de français et a obtenu l'excellente note de 18/20. Il contient 3 pages et 7090 caractères. Ce devoir respecte les nouvelles modalités de la réforme du bac de Français pour l'oral promulguées par le Bulletin Officiel. Il s'agit de savoir comment peut-on voir la fatalité qui frappe Hermione à travers ce monologue ?

Extraits

[...] V10 Les interrogations du début se retrouvent encore à cette étape du monologue mais le ton est plus accusateur. V11 Ce ton assureur est abandonné au v11 et la jeune femme congédiée examine comme au début son propre coeur pour à nouveau constater ses hésitations . Avec la question «Et je le plains encore » v11 elle paraît elle-même dépassé par une attitude peu adaptée au mépris de l'amant V12 .A présent elle s'accuse elle-même et se qualifie de «lâche» V13-V14 Elle s'est positionnée tel un bourreau et pourtant dit-elle «Je tremble» «Prête à me venger je lui fais déjà grâce» Les antithèses présentes dans ces vers 13-14 à nouveau exprimées sur le mode interrogatif renvoie une nouvelle fois à l'errance d'un coeur qui passe du désir de punir le coupable à l'amour qu'il nourrit encore pour ce dernier V15 Le spectateur est encore à observer ces allers-retours mais la double négation du V15« non, ne point» marque le retour à une décision plus univoque. [...]

[...] Explication linéaire Andromaque Jean Racine Acte V Scène 1 La foi d'hermione Introduction Elements de contexte Publié en 1666, inspirée de l'Iliade, Andromaque est une pièce de Racine, dramaturge du XVIIe siècle. Avec cette pièce Racine va se démarquer nettement de la production habituelle. Il s'oppose à Corneille (son rival) qui proclame que pour faire une tragédie digne, il faut plaire intérêt d'état en premier et que l'amour devait se contenter du second rang. Racine va lui, avec Andromaque placer l'amour au premier rang mais sans pour autant le dissocier de l'intérêt d'état. [...]

[...] Explication linéaire V1 Dès les 1ers vers les nombreuses questions que se pose le protagoniste signalent au spectateur l'état d'égarement dans lequel se trouve Hermione. Les temps employés «Ou suis-je» présent «Qu'ai-je fait» passé composé accentuent la confusion d'un esprit qui n'a plus de repères V2-3 Les termes «transport» et «chagrin» ainsi que les verbes «me saisit» «me dévore» qui leur sont attribués ainsi que l'énumération au vers 3 ne font qu'amplifier ce désordre émotionnel du personnage V4 Exclamation laisse entendre par l'opposition des verbes aimer et haïr le balancement troublant d'un coeur qui se questionne sans trouver pour l'instant de réponse. [...]

[...] La menace de mort se précise au fil du monologue avec l'adjectif «funeste» V25 qui le souligne ici V26 Cette idée de la mort ramène de l'énergie chez Hermione qui abandonne là ses indécisions pour «encore un coup» revenir au meurtre du bien-aimé. La répétition de la négative «non», l'impératif «laissons agir Oreste» V27 Et le funeste souhait «qu'il meure» mettent ainsi en évidence cette décision V28 Hermione se positionne comme une victime contrainte par l'abandon de son promis «Et puisqu'il m'a forcée» montre qu'elle se dédouane complètement d'un crime qu'elle a pourtant commandité. [...]

[...] Le «Je» du v35 démontre que le personnage assume à présent son acte mais demeure sidérée de sa capacité à le réaliser V36-V37 Les derniers vers révèlent l'attente de héroïne quant à la réversibilité de l'ordre donné. On voit une Hermione qui se dit ‘'non''. Ces points de suspensions v37 souligne chez Hermione un état de folie La culpabilité fini par l'affliger CONCLUSION : Hermione dans ce monologue est victime de fatalité. En effet, elle est confrontée à un dilemme : si elle tue Pyrrhus elle accomplit sa vengeance, et au contraire, si elle ne le tue pas Pyrrhus partira dans les bras d'Andromaque. [...]