Il s'agit de l'explication linéaire de l'extrait Acte I scène 3 de Phèdre écrit par Jean Racine en 1677. Cette pièce éponyme va hisser Racine au sommet de sa gloire. Cette explication linéaire a été corrigée par un professeur agrégé de Français et a obtenu l'excellente note de 20/20. Il contient 5 pages, 1428 mots et 7191 mots. Ce devoir respecte les nouvelles modalités de la réforme du bac de Français pour l'oral promulguées par le Bulletin Officiel. L'enjeu de l'explication est de se demander comment le spectateur perçoit-il l'héroïne à travers cette scène ?
[...] Conclusion : Au moment de sa première apparition en scène, le spectateur prend conscience du malaise qui habite Phèdre. Elle le communique à travers un état de langueur et une sorte de tourment qui l'isole de son interlocutrice. Ses désirs contradictoires la poussent à chercher puis à fuir la lumière mettant en évidence la culpabilité qui la ronge. Cet état de trouble dans lequel se trouve le personnage principal dès les premières scènes aiguise l'intérêt du spectateur qui se demande quels seront les contours de l'action à venir. [...]
[...] En effet, en le nommant au vers 172 on comprend qu'elle s'adresse à son père le « Soleil ». On retrouve l'opposition constante entre ombre et lumière dans cette réplique avec « Noble, brillant, rougis, Soleil » qui contrastent avec « triste, osait se vanter, rougir du trouble ». On pressent alors chez Phèdre une faute qui la culpabilise et qui lui fait désirer la mort. En effet se montrer au jour, au Soleil, son ancêtre serait dévoiler sa culpabilité : ce qu'elle semble rechercher autant qu'elle le craint puisque dans une demi confession elle avoue « Toi qui peut-être rougis du trouble où tu me vois /Soleil, je te viens voir pour la dernière fois. [...]
[...] FRANCAIS NOTE : 20/20 Explication linéaire « Phèdre » de RACINE Acte scène 3 de « N'allons point plus avant . » à « Et mes yeux malgré moi se remplissent de larmes » p vers 153 à p vers 184 Introduction Publiée en 1677, cette pièce éponyme va hisser Racine au sommet de sa gloire. Phèdre, représentation d'une passion vouée à l'échec permet au dramaturge d'asseoir son style et de supplanter son rival Corneille, jusqu'alors considéré comme maître du genre. [...]
[...] Son exclamation du vers 162 souligne les contradictions présentes chez la reine , par le martèlement du pronom de deuxième personne employé dans les vers 163 à 168 elle lui rappelle qu'elle vivait recluse dans son palais aspirant à voir la lumière du jour à nouveau. Mais paradoxalement elle la fuit après l'avoir recherchée. Les thèmes de l'ombre et de la lumière cohabitent dans sa réplique et témoigne que ce paradoxe traduit la double ascendance de Phèdre, petite fille du Soleil par sa mère Pasiphaé, et fille des ténèbres par son père Minos qui siégeait aux Enfers. [...]
[...] On note aussi la difficulté de Phèdre d'assumer ce qu'elle vit car si à plusieurs reprises elle use du pronom personnel de première personne pour décrire son mal être « . et qu'ai-je dit Je te laisse trop voir . » v.179, v.183 par deux fois elle se dédouane de toute responsabilité dans ce qui lui arrive. Ainsi parlant de son esprit elle accuse les dieux « . Les Dieux m'en ont ravi l'usage. ». Quant à ses larmes, elle l'annonce au vers 184 : « Et mes yeux, malgré moi, se remplissent de pleurs. ». [...]
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