Midi 20 est le 1er album de Grand Corps Malade, alias Fabien Mersault, paru en 2006. Il fait connaître le slam en France à travers des titres a capella, mettant en lumière les textes, leur modernité et leur poésie. Le slameur y évoque des événements autobiographiques liés à son accident, des réflexions autour de la vie quotidienne et du milieu urbain. C'est le cas dans le slam « Saint Denis », où il rend hommage à la ville qui l'a vu grandir. Le chanteur donne à voir une image positive de cette agglomération de la périphérie parisienne, il y exprime sa fierté et son attachement au-delà des préjugés.Notre extrait se compose des premiers vers de la chanson et fait apparaître une invitation au voyage au coeur de Saint-Denis.
[...] Cela montre la multitude des modes de déplacement possible dans cette ville vivante, à travers les « rues » et le « marché. » Saint Denis est aussi une ville qui se découvre en flânant. L'allitération « erre dans les rues sévères d'une ville pleine de caractère » dans le premier couplet renforce l'idée d'errance. Grand Corps Malade nous fait ensuite faire un véritable tour du monde à travers la ville multiculturelle de Saint Denis, du dernier vers de la 2e strophe à la fin de l'extrait. [...]
[...] Séquence 1 : La vision de la ville à travers la poésie moderne Explication linéaire n°3 : « Saint Denis », Grand Corps Malade INTRODUCTION Midi 20 est le 1er album de Grand Corps Malade, alias Fabien Mersault, paru en 2006. Il fait connaître le slam en France à travers des titres a capella, mettant en lumière les textes, leur modernité et leur poésie. Le slameur y évoque des événements autobiographiques liés à son accident, des réflexions autour de la vie quotidienne et du milieu urbain. [...]
[...] Tous les continents sont ainsi représentés à Saint Denis, agglomération cosmopolite. Le slameur nous convie enfin à un tour du monde culinaire à travers sa ville. Des spécialités des différentes nationalités des habitants de Saint Denis sont évoquées avec une énumération, passant du « MacDo » américain , au « Mafé » africain, puis à la « crêpe » bretonne : Saint Denis est une ville qui se savoure, aussi bien par le goût que par l'ouïe, avec la présence de la phrase en créole : « Pchit, toi aussi kaou ka fé la ma fille » qui clôt notre extrait. [...]
[...] » qui parcourt le quatrain initial insiste sur son art, forme de poésie moderne, ainsi que sur le destinataire grâce à une personnification : « cette banlieue nord d'Paname », « pour une grande dame », « une vieille femme » et des propositions subordonnées relatives : « que j'connais depuis tout petit », « dans laquelle j'ai grandi ». A travers le refrain, le poète rend ainsi hommage à sa ville, en insistant sur son aspect maternel, familier. Ce refrain sera scandé à plusieurs reprises tout au long du slam, jusqu'à l'ultime strophe du poème. Grand Corps Malade nous invite ensuite à visiter cette ville qui lui est chère à travers les deux premiers couplets du slam. Pour cela, il trace un itinéraire à travers Saint Denis. [...]
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