Un an plus tard, il se fait couronner empereur sous le nom de Napoléon III. Après avoir vainement tenté de résister au coup d'État, Victor Hugo fuit en Belgique, puis à Jersey. C'est ainsi en exil qu'en 1852, il publie contre Louis-Napoléon un violent pamphlet intitulé Napoléon-le-Petit, avant de lancer contre la dictature une oeuvre vengeresse : Les Châtiments.
[...] diérèse : (du grec diairèsis : division) désigne le fait de prononcer (et de compter) en deux syllabes une suite de deux voyelles dont la première est u ou ou. Sentit que la bataille entre ses mains pliait. Épique : entre ses mains (c'est lui qui est maître) Tragique : pliait : imminence de la fin sentit que : fatalité Derrière un mamelon2 la garde était massée. mamelon (2. sommet arrondi d'une colline) : indication topographique. Waterloo est entouré de collines et de mamelons caractère documentaire de la description. [...]
[...] qu'un gouffre : tournure restrictive + hyperbole (registre épique) : retranscrit le jugement négatif sur la guerre de V. Hugo. Allitération en qui souligne le vers. un gouffre flamboyant, rouge comme une forge : couleur (le rouge est la couleur du sang et du feu) + comparaison qui contribue à donner une force visuelle à la description. L'image est saisissante (de la plaine au gouffre) et contribue à l'association du champ de bataille à l'enfer. Gouffre où les régiments, comme des pans de murs, Le substantif gouffre répété de manière anaphorique, concourt au grandissement épique de la plaine. [...]
[...] Les marques du registre épique : - point de vue omniscient - nombreux passages descriptifs - rythme vif - vocabulaire soutenu 4 - hyperboles - comparatifs, superlatifs - accumulations - répétitions, anaphores - allusions savantes - re cours au merveilleux - thème de prédilection : la guerre Ne fut plus, dans les cris des mourants qu'on égorge, cris : description sonore de la scène qui insiste sur le vacarme. Ce mot est repris deux fois dans ce texte : v.12 et 20. les cris des mourants qu'on égorge : présent de narration comme si l'action se déroulait sous les yeux du lecteur. Sauvagerie. Horreur de la bataille. ne fut plus : irréversibilité tragique. [...]
[...] Derrière un mamelon2 la garde était massée. La garde, espoir suprême et suprême pensée ! Allons ! faites donner la garde, cria-t-il ! Et Lanciers, Grenadiers aux guêtres de coutil Dragons4 que Rome eût pris pour des légionnaires, Cuirassiers, Canonniers qui traînaient des tonnerres, Portant le noir colback5 ou le casque poli, Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli6, Comprenant qu'ils allaient mourir dans cette fête Saluèrent leur dieu, debout dans la tempête. Leur bouche, d'un seul cri, dit : vive l'empereur ! [...]
[...] Point de vue des soldats qui accroît la sympathie du lecteur pour eux. Saluèrent leur dieu, debout dans la tempête. leur dieu : valorisation de l'empereur + mot accentué à la césure (valorisation du mot à l'intérieur du vers). Gradation par rapport à l'homme inquiet et il Ici, Napoléon est vu par ses soldats. debout dans la tempête : métaphore qui souligne la bravoure des soldats et leur fidélité dans les pires circonstances. Leur bouche, d'un seul cri, dit : vive l'empereur ! un seul cri : unité et cohésion de l'armée. [...]
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