Nous avons ici affaire à un corpus de quatre poésies datant du XIXe et du XXe siècle. Les quatre auteurs, Alfred de Musset, Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire et Albertine Sarrazin, ont tous déjà vécu au moins une fois dans leur vie un séjour en prison. Dans ces différents poèmes, nous pouvons affirmer que la poésie permet aux poètes de réfléchir à leur propre vécu, mais aussi et surtout à s'évader.
À travers l'œuvre intitulée « Le mie priogioni » rédigé dans le recueil Poésies nouvelles, Alfred de Musset nous fait partager son désespoir à l'aide notamment du champ lexical de la tristesse : « Triste », « peine »… mais aussi grâce à des comparaisons tel que « Triste comme la porte d'une prison » (vers1-2). Il souffre également, car il est dans un cachot et il a « très chaud » (vers 12). Toutefois, on note que la poésie lui permet en partie de se libérer de ses contraintes. Au vers 15, le soleil dans « le soleil commence à paraître » a comme connotation l'idée de bonheur, cela lui redonne de l'espoir. De plus, il s'amuse à décrire tout ce qui l'entoure en donnant un sens à la vie.
[...] On a une forte contradiction entre l'extérieur du cachot où la vie n'est que bonheur et l'intérieur de celui- ci où la vie n'est que malheur et où les murs reflètent la tristesse et qui sont peints de couleur pâle (vers 34) . Pour résumer cette première partie, nous pouvons donc en conclure que la vie du poète n'est pas aussi facile qu'elle en a l'air à cause notamment de la solitude et de l'enfermement qu'il a vécus pendant des jours entiers. [...]
[...] En somme, nous pouvons donc en conclure que le poète Apollinaire est ici présenté comme un homme déprimé et sans espoir en recul par rapport à sa propre vie. Celui-ci vit différemment des autres et se remet en question à travers sa poésie. Il est seul au monde à cet instant et ne voit que malheur et désespoir. On peut donc se demander en quoi le poète fut-il pris comme exemple durant son emprisonnement par d'autres poètes de son temps. [...]
[...] Il sera gravement blessé à la tête durant la Première Guerre mondiale et sera atteint de la grippe espagnole qui le fera mourir quelques jours seulement après l'armistice. Son recueil le plus célèbre sera certainement Alcools. L'œuvre À la santé qu'il a écrite durant son séjour en prison appartient à ce recueil. Comment Apollinaire amène-t-il petit à petit ses lecteurs à comprendre la dure réalité de la vie ? Dans un premier temps, nous étudierons la vie du poète pendant son séjour en prison. Dans un second temps, nous travaillerons sur le registre pathétique très présent dans ce poème. [...]
[...] Ensuite, nous pouvons également dire qu'Apollinaire fait référence à Dieu tout en se plaignant dans ce poème. Au vers 37, l'apostrophe O Dieu qui connais ma douleur montre le dégout qu'il ressent envers Dieu, car celui-ci ne fait rien pour l'aider. Le parallélisme de construction au vers 39 et 43 avec : Prends en pitié montre le souhait de la plainte envers lui. Il se qualifie lui- même de stupide à l'aide de l'oxymore ma débile raison (vers 43) pour montrer qu'il a provoqué à lui seul cet emprisonnement. [...]
[...] Le temps se joue de lui avec : lentement, lentement passent les heures et n'est que tristesse . Enfin, chez Albertine avec son œuvre intitulée Il y a des mois que j'écoute écrite en 1954 dans son recueil Poèmes, l'auteur s'évade dans sa tête à la fois pour trouver du recul, mais aussi pour se remémorer son propre vécu. Elle insiste sur l'idée de l'attente avec il y a des mois que j'écoute mais aussi à l'aide de la gradation Printemps, été, automne, hivers On note qu'il y a également une syntaxe dans tout ce poème ce qui lui donne plus de vigueur, car il n'y aucune ponctuation. [...]
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